Guinée : Mamadi Doumbouya et son équipe sur une « ligne de crête »…

Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne

CONAKRY-Six mois après le départ d’Alpha Condé, chassé du pouvoir par un coup d’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya, son tombeur fait face à la dure réalité de la Gouvernance et de l'exercice du Pouvoir. Le chef de la junte militaire est de plus en plus aculé de toute part, alors que l’horizon n’entrevoit aucun éclairci.


L’homme du 05 septembre est sous le feu des tirs croisés des acteurs importants de la classe politiques, agacés par le manque de visibilité de la transition (dont la durée n’est toujours pas définie), mais aussi par l’attitude jugée arrogante des dirigeants du CNRD.

Comme pour corser le tableau et ne rien arranger pratiquement les choses, le FNDC agite de son côté, l’épouvantail de la reprise des manifestations pour s’opposer à une « transition longue ». Que dire de la grogne des enseignants contractuels et des élèves-maîtres des ENI ?

Les tâtonnements du Mamadi Doumbouya et de son équipe suscite l’agacement de bon nombre de guinéens. Pendant ce temps, alors que le ramadan (mois de grande consommation) approche, les prix sur le marché grimpent à une vitesse exponentielle.

Conscient de cette réalité, Mamadi Doumbouya a relevé la semaine dernière, la nécessité d’améliorer le panier de la ménagère guinéenne. Il demande des comptes au Ministre du Commerce et l’ensemble du pool économique afin qu’ils inversent la tendance. Des propositions concrètes sont attendues au prochain conseil interministériel.

A propos des manifestations, il faut dire qu’elles s’intensifient dans le pays, prenant chaque semaine de nouvelles dimensions. Ce lundi 7 mars 2022, plusieurs villes de l’intérieur du pays ont été paralysées en partie par cette grogne qui monte crescendo. N’Zérékoré, Kindia, Labé, Boké…quatre grandes agglomérations du pays ont été secouées par des manifestations. A Kankan, principale ville de Haute Guinée, la répression policière contre les manifestants s’est soldée par des blessés.

A Labé, Boké tout comme à Kindia, les élèves-maîtres, des Écoles nationales des instituteurs (ENI) ont battu le pavé ce lundi 08 mars 2022. Ils réclament le paiement de six mois de bourses d’entretien. Au même moment, les enseignants contractuels qui boycottent les cours dans les écoles, exigent leur engagement dans la fonction publique sans faire de concours. Comment faire face à tous ces problèmes urgents ?

Alors que le contexte international devient de plus en plus difficile à cause de la guerre en Ukraine provoquée par la Russie, l’on est tenté de dire que les marges de manœuvres du colonel Doumbouya restent très mince. Car avec les bouleversements économiques occasionnés par le conflit ukrainien, il faut s’attendre à une hausse du carburant voire même de la farine, d’autant que les deux belligérants dans cette guerre, en sont des producteurs majeurs du blé et du pétrole. Comme pour que le président de la transition est sur une ligne de crête.

La rédaction avec la coordination des correspondants

Créé le 7 mars 2022 19:27

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