Pr Amara Traoré sur la découverte d’Omicron en Guinée : « Ce que nous demandons à la population… »

Pr Amara Traoré, Directeur Général de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS)

CONAKRY- Comment la Guinée va faire face au nouveau variant de la COVID-19 ? Alors qu’une dizaine de cas d’Omicron a déjà été confirmée sur le territoire national, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire vient d’annoncer des mesures futures pour contenir la maladie. Le Directeur Générale de cette agence qui s’est confié à Africaguinee.com est revenu sur ces mesures. Le Professeur Amara Traoré a aussi lancé un appel à l’endroit des populations. Exclusivité Africaguinee.com !


 

AFRICAGUINEE.COM : La Guinée vient de notifier officiellement une dizaine de cas du variant omicron. Parlez-nous-en !

PR FODE AMARA TRAORÉ : C'est à travers nos collègues de laboratoire que nous avons eu ces résultats qui confirment la circulation du variant Omicron en Guinée. Précisément nous avons eu 14 échantillons qui ont été testés positifs au variant Omicron.

Qu'est-ce qui différencie ce variant des autres qui sont déjà connus ?

Un variant c'est une mutation, un changement au niveau de la souche initiale qui circule. Mais la particularité du variant Omicron par rapport à ce qui est décrit, c'est sa très grande contagiosité, sa rapidité de transmission. Elle a très peu de forme grave contrairement aux autres variants. Donc, c'est la possibilité d'avoir beaucoup de personnes contaminées mais moins de patients grabataires. C’est la particularité du variant Omicron.

Quelles sont les dispositions prises par vos services face à cette menace ?

Bien avant que la menace ne soit là, nous étions en train de prendre des dispositions pour contrôler l'épidémie en Guinée à travers la vaccination. Déjà nous avions lancé la campagne accélérée de vaccination afin que nous pussions vacciner et immuniser un très grand nombre de la population guinéenne. Spécifiquement, pour ce qui est d'omicron, nous avions tenu des réunions aussitôt que nous avons su que nos indicateurs qui étaient au vert avaient clignoté au rouge, nous avons réactivé les commissions.

Quand je prends le domaine de la prise en charge des patients, nous sommes allés voir les centres de traitement, l'état de fonctionnement de certains centres et nous les avons renforcés pour que les patients qui sont diagnostiqués puissent passer directement dans les centres de traitement et être traités. Il y a aussi le volet communication, dépistage. A tous les volets, nous avons fait une réunion globale pour demander à chacun de nos collaborateurs, à nos partenaires bi et multilatéraux pour réfléchir ensemble sur un plan global de riposte face à cette pandémie surtout face à la présence du variant Omicron en Guinée. Même aujourd’hui, c'est prévu qu'on ait une réunion avec notre autorité directe.

Est-ce qu'on peut s'attendre au retour de certaines mesures restrictives tel que nous l’avions connu dans les mois passés ?

Je ne dirais pas des mesures restrictives, je dirai plutôt des mesures nous permettant de contrôler la maladie. Il le faut. Il faut que nous ayons des mesures qui permettent de contrôler la maladie. Nous avions fait des propositions, nous sommes en train de les valider avec les autorités. Dès que c’est fait, ces mesures seront édictées aux populations. Parce qu’il faut des mesures pour contrôler cette maladie.

Comment expliquer cette résurgence des contaminations alors que la tendance était baissière il y a un mois ?

Premièrement, le virus n'a jamais arrêté de circuler en Guinée. Le virus circulait un peu plus calmement.  Ce qui fait qu’il y avait très peu de cas notifiés. Il y a aussi un très grand relâchement voire un abandon total des mesures barrières qui permettent de freiner la circulation du virus. Donc, la non application des mesures barrières, la non vaccination de certaines catégories de la population, associées à l’identification du variant Omicron avec sa forte capacité de propagation, peuvent expliquer cette nouvelle flambée de quatrième vague à laquelle nous faisons face en ce moment en Guinée.

Quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des populations ?

Nous appelons la population à la sérénité, à ne pas paniquer par le fait qu’Omicron soit en Guinée. Omicron est une souche mutante du virus initial. Nous invitons aussi et surtout la population au respect des mesures barrières par rapport à cette maladie, nous les invitons à se faire vacciner massivement. C’est ce qui permettra de renforcer l’immunité collective afin de ralentir cette maladie.

Donc, il faut se faire dépister lorsqu'on a des signes de Covid-19, à partir du moment où un dépistage est fait, accepter le traitement. La maladie est toujours en Guinée et c'est une maladie qu'on peut prévenir. Si on l’a, il faut se diriger vers les centres de traitement où les collègues spécialisés vont assurer la prise en charge. J’en appelle la population à adhérer à la vaccination.

Quand je prends par exemple, hier les statistiques qu'on avait, sur 13 patients hospitalisés en réanimation 12 ne sont pas vaccinés. Donc, on demande à la population de croire en l’existence de la maladie et d’adhérer aux mesures édictées et qui seront édictées ultérieurement par le ministère de la santé à travers l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (ANSS).

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 30 décembre 2021 11:21

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