Modèle de réussite : A la découverte du Dr Wann Thierno Amadou…
CONAKRY- Ancien boursier de l’Etat guinéen, Dr. WANN Thierno Amadou a un parcours qui force l’admiration.
Admis au baccalauréat avec brio (7ème de la république et premier de son lycée) en 1998 option sciences mathématiques, cet ancien élève du Lycée Yimbaya de Conakry a décroché une bourse d’étude. Il s’est envolé pour le Maroc où il a fait médecine à l’université Hassan II (Casablanca). Le pari était pourtant loin d’être gagné pour ce quadra (42 ans aujourd’hui). Car faire des études de médecine pour quelqu’un qui a décroché son bac en sciences mathématiques en Guinée n’était pas facile. Mais avec le courage, la résilience et la persévérance il a pu y arriver.
« On avait qu’une heure de biologie par semaine au lycée et sur un seul semestre. Il fallait non seulement travailler pour rattraper mon niveau en biologie en plus des cours à la Faculté », se souvient-il.
Pour sa première année, Dr. Wann avait connu un coup d’arrêt. Mais cet échec a une explication. « Le volume de travail énorme, changement de climat et d’environnement a fait que j’ai raté ma première année. Cela s’explique aussi par le fait que je ne voulais pas être médecin mais plutôt ingénieur géni-civil ou informaticien ».
N’ayant jamais redoubler une classe durant son cursus scolaire, il été très affecté par cet échec. Toutefois, il a su puiser les forces nécessaires pour rebondir.
« J’ai toujours été parmi les 5 premiers de ma classe. Je me suis promis de décrocher le diplôme de médecine et je verrais après. De la 1ère à la 5 -ème année je travaillais juste pour aller en classe supérieure, l’amour de la médecine est venu par la suite », raconte l’ancien boursier.
Résister et ne rien lâcher…
Dr WANN Thierno Amadou se souvient d’une anecdote très singulière ayant marqué son cycle de médecine. « En 4ème année médecine je me suis retrouvé avec 8 matières en session sur les 10 de l’année. Personne ne croyait que j’allais réussir mon année. J’ai dû bosser jusqu’à 15 h par jour pour sauver mon année. Echouer une seconde fois dans le cycle était synonyme de perdre sa bourse et se retrouver dans des difficultés financières. Cette épreuve a été une bénédiction pour moi car c’est en ce moment que j’ai appris à être résilient et ne rien lâcher », se souvient-il.
Ainsi, le 24 juillet 2007 Dr Wann décrocha son Diplôme de doctorat en Médecine avec la mention très honorable et félicitation du jury. Mieux, il a eu la chance d’obtenir un échange avec des universités étrangères avec comme sujet : (Etiologies des Déficits immunitaires au Maroc : A propos de 169 cas) après 9 ans d’étude.
« Je ne voulais pas m’arrêter à ce diplôme de généraliste ; je suis venu au Sénégal (Dakar) pour me spécialiser en Médecine Interne de 2007 à 2010 avant de venir en France pour terminer la spécialité avec une orientation en Diabéto-Endocrinologie », raconte-t-il.
En France, Dr Wann a été interne dans deux grands CHU, à savoir Strasbourg et Nancy. « Ça été a été très formateur pour moi », glisse le jeune médecin qui ne s’est pas limité là. Par la suite, il a pris un poste d’assistant à l’hôpital de Nevers puis au CHR d’Orléans, puis a passé plusieurs diplômes universitaires en France.
- 2020 : Diplôme Universitaire d’Hypertension Artérielle et risque cardio-rénal (faculté de médecine de Montpellier)
- 2016 : Diplôme Universitaire de Thyroïdologie (faculté de médecine de Lille)
- 2014 : Diplôme Universitaire de Diabétologie Pratique (faculté de médecine de Tours)
- 2013 : Diplôme Universitaire d’Obésité et Nutrition (faculté de médecine de Nancy)
- 2013 : Diplôme d’Education thérapeutique, à PARIS
- 2012 : Formation Spécialisée d’endocrinologie (faculté de médecine de Strasbourg)
En plus du Doctorat de médecine générale (Maroc) et du Diplôme d’Etudes Spécialisées en Médecine Interne (Sénégal), Dr. Wann totalise six Diplômes universitaires obtenus en France.
Il a été deux fois lauréat au concours d’équivalence pour les médecins étrangers en France en Endocrinologie en 2013 et en Médecine Générale en 2015.
« Je suis inscrit au tableau de l’ordre des Médecins en France en Endocrinologie depuis février 2017 », précise-t-il.
Animé par la fibre patriotique, cet ancien boursier de l’Etat guinéen, a décidé de revenir servir son pays, bien qu’il avait d’autres opportunités de carrière. « Ayant été formé au frais du contribuable guinéen, je me suis dit qu’il était un devoir pour moi de revenir et servir mon pays », dit-il.
Enseignant chercheurs à la faculté des sciences et techniques de la santé de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry depuis 2018, Dr WANN Thierno Amadou est également assistant chef de clinique au service de médecine interne de l’hôpital national donka. Il auteur et co-auteurs de plusieurs publications nationales et internationales.
En plus de ses activités universitaires, Dr Wann exercice en libéral à la Clinique Pameg située à Yimbaya dans le cardio-métabolique. « C’est le domaine de la médecine que je sais le plus pratiqué. Nous avons d’autres activité de médecine interne et de consultation spécialiste en fonction de la demande », confie-t-il.
Focus Africaguinee.com
Créé le 23 novembre 2021 13:18