Transition : « il faut clarifier les zones d’ombre avec la junte… », préconise l’UFR
CONAKRY-Certains acteurs politiques restent encore sur leur faim par rapport à certaines décisions prises par le Comité national du rassemblement pour le développement (Cnrd), suite la conduite de la Transition. Saikou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR) préconise une rencontre réunissant la junte, les grands partis politiques et le Fndc pour clarifier les zones d’ombres.
AFRICAGUINEE.COM : La Charte de la transition accorde à la classe politique un quota de 15 places au Conseil national de la transition. Comment les partis politiques s’organisent-ils pour leur désignation ?
SAIKOU YAYA BARRY : Il n’y a pas des tractations pour le moment parce que nous estimons qu'il est important que la junte rencontre les partis majeurs. On a tous salué la décision de la junte, mais il y a des critères de choix qui doivent être mieux élaborés. Il faut reconnaître que le CNT c’est une forme d’Assemblée nationale. Il est important de savoir qu’une Assemblée est généralement politique. En regardant la répartition, à mon sens, on constate que la société civile avoisine une soixantaine de personnes. A part la junte et les partis politiques respectivement avec 9 et 15 représentants, tout le reste c’est la Société civile et même les personnes ressources ont une obédience soit civile ou politique.
Tout cela peut être mieux discuté avec les tenants du pouvoir actuel. A mon sens, il serait utile qu’il y ait une rencontre entre la junte, les partis politiques majeurs et le Fndc parce qu’il ne faut pas perdre de vue contre ceux qui se sont battus contre le système Alpha Condé. Il y en a des organisations de la Société civile qui se sont accommodées et d’autres ont même accompagné le changement de la Constitution et le 3e mandat. Si nous voulons construire notre pays, il est important de mettre cela en exergue.
Vous disiez tantôt qu’il est souhaitable d’avoir une rencontre entre les principaux partis politiques et la junte. Est est-ce que vous, à l'Ufr, avez évoqué le sujet avec notamment l'Ufdg ?
Les discussions sont en cours, les leaders se parlent, le problème ne se pose pas à ce niveau. Mais nous devons savoir comment nous allons nous prendre avec cette proposition unilatérale faite par la junte. Nous ne pouvons que nous soumettre à la Charte, mais il est souhaitable qu’il y ait une discussion pour élaguer toutes les zones d’ombre existant dans la Charte. A notre niveau, il n’y a aucun problème, nous connaissons les grands partis qui se sont opposés à cette forfaiture.
La Charte ne prévoit pas la durée de la transition. Qu’en pensez-vous ?
C’est justement pour tout cela qu’une rencontre est nécessaire avec la classe politique la plus importante. Aujourd’hui, nous arrivons à faire une démarcation totale entre ceux qui ont créé de partis politiques pour se faire entendre ou accompagner de gens et ceux qui se sont battus pour la bonne cause. Cela veut dire que la discussion ne va pas être compliquée. Pour ce qui est de la durée et du quota, il est vraiment souhaitable qu’il y ait une discussion franche se dégage entre la junte et les partis majeurs ainsi le Fndc qui s’est battu contre le 3e mandat.
Entretien réalisé par Abdoul Malick Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 669 91 93 06
Créé le 3 octobre 2021 14:20
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