Guinée : Alpha Condé face à une « équation » difficile…
CONAKRY-Alors que le dirigeant guinéen Alpha Condé se « bat » comme un « beau diable » pour renflouer les caisses de l’État et moraliser la vie publique, les revendications se multiplient dans le pays, dans un contexte où la hausse du carburant venue se greffer à la crise sanitaire, accentue les difficultés chez bon nombre de citoyens.
Ce vendredi 3 septembre 2021 une importante centrale syndicale du pays est montée au créneau pour exiger une revalorisation salariale de la classe ouvrière.
« Nous demandons une revalorisation du salaire indiciaire et des pensions pour que les fonctionnaires puissent faire face au coût de la vie. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une flambée des prix des biens et services, du piment au riz en passant par le loyer. Les gens gèrent la pauvreté et ils vivent la précarité. Nous tenons à une revalorisation du salaire indiciaire des travailleurs en activités et les primes plus les pensions des retraités pour que nous ayons un salaire vital et une pension décente », a lancé ce vendredi 3 septembre 2021, Oumar Tounkara l’un des leaders de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG).
Lire aussi-Guinée : visé par une plainte, Alpha Condé doit-il s’inquiéter ?
Ces syndicalistes disent qu’ils ne sont pas contre la protection sociale, mais exigent-ils, il qu’il y ait des préalables et que toutes les conditions soient réunies. Ils ont liste une kyrielle de revendications qu’il va falloir respecter, sans quoi, ils ne seront pas d’accord.
« Nous demandons une large information et sensibilisation des travailleurs, notamment des enseignants. Il faudrait qu’il y ait une démarche inclusive amenant les travailleurs à se déterminer par rapport à ce prélèvement. Que le personnel médical, que les maladies et les malades à prendre en charge soient connus et qu’il y ait des hôpitaux, pharmacies.
Nous demandons aussi à ce que l’INAMO (institut national d’assurance maladie obligatoire) et la caisse nationale de prévoyance soient restructurées profondément pour une gestion transparente de la chose obtenue des biens des travailleurs. On ne peut pas s’autoproclamer membre d’un conseil d’administration, on y va par voie élective et non par voie nominative », a martelé ce leader syndicaliste.
C’est un secret de polichinelle, cette revendication sera « difficile » à honorer par le gouvernement guinéen en cette période de « vache maigre », alors que les 5% prélevés sur le salaire indiciaire des fonctionnaires en activités, continue de faire des grincements de dents dans la cité.
A suivre…
Africaguinee.com
Créé le 3 septembre 2021 22:51Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Fonction publique, gouverner autrement, Politique