Exclusif- « Sanctions » de l’UE contre la Guinée : Ce qui bloque Bruxelles…

Josep Borrell - Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne

CONAKRY- L'Union Européenne reste frileuse quant à la prise des sanctions ciblées contre la Guinée où près de 250 personnes ont été tuées depuis 2019  dans des violences politiques, liées notamment à l'opposition contre la réforme constitutionnelle et de la présidentielle de 2020. Les organisations internationales de défense des droits humains ont à maintes reprises, interpelé la France et l'Union Européenne sur la dégradation de la situation des droits humains dans le pays.


Une trentaine d'eurodéputés a déposé récemment une liste de personnalités guinéennes auprès de la commission européenne, pour demander des sanctions ciblées contre elles. Ce dossier doit être examiné en septembre prochain. Mais le chances que cette requête aboutisse sont minces. Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui rend les choses si difficiles  alors que l'UE a la possibilité de prendre des sanctions financières, diplomatiques  individuelles ? Le parlementaire français Sébastien Nadot a fait une révélation.

"Aujourd’hui mes contacts avec le Service de l’Action Européenne, je leur ai demandé : comment ça se fait qu’on ne déclenche pas (l'article 99 de Cotonou) ? Ils m'ont dit : il faut que des pays de l’Union Européenne soient volontaristes et à partir de là on déclenche. Donc, le décodage c'est quoi ? Ce qu’il n’y a aucun qui joue son rôle de porte-drapeau de ce problème démocratique en Guinée au sein de l’Union Européenne. Il n’y a pas ce volontarisme encore de la part de l’Union Européenne ou de ces différentes instances", a révélé Sébastien Nadot.

Lire aussi-Marie Arena : "En Guinée, il est nécessaire de prendre des sanctions ciblées…"

L'Eurodéputée Marie Arena, a également confié à Africaguinee.com une autre difficulté qui rend complexe la prise de sanctions.  

"La décision Européenne est complexe parce que le Conseil européen, c’est-à-dire les Etats membres détiennent encore la politique extérieure de l’Union Européenne. Et les décisions sont prises à l’unanimité. C’est-à-dire il suffit qu'un pays s’oppose à ce qu’il y ait des mesures de sanctions à l’égard d’un autre pays pour que cette décision soit bloquée. Nous en sommes là aujourd’hui. C’est-à-dire que cette politique de décider à l’unanimité empêche de pouvoir prendre des mesures de sanctions", a confié la présidente de la Commission des Droits de l’Homme au Parlement Européen. 

A suivre…

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Créé le 6 juin 2021 12:33

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