Médias : Sacré meilleur journaliste en langue nationale, Alya Khatia Sylla dévoile son « secret »
CONAKRY-Journaliste présentateur, animateur en langue nationale Sossokhoui et secrétaire général de la division des langues nationales RTG1 (Koloma), Alya Khatia Sylla a décroché le prix du "meilleur présentateur en langues", lors de la première édition des Médias Awards Guinée, tenue le 27 mars 2021, à Conakry.
Dans cet entretien qu’il a accordé à un journaliste d’Africaguinee.com, le présentateur lauréat a dégagé ses sentiments et surtout, les secrets qui lui ont valu cette récompense honorifique. M. Alya Khatia Sylla que nous a reçus au siège de la RTG1 (Koloma), en plein préparation des éditions Kibaro, journal en langue, a décrit son prix comme étant le fruit de plusieurs efforts conjugués de sa part ainsi que ceux qui l’ont reçu, encadré dans sa formation tout au long de sa pratique du journalisme.
AFRICAGUINEE.COM : Vous avez remporté le prix ‘’Prix Solange Thiab’’ du meilleur journaliste en langues nationales, dites-nous quels sont les sentiments qui vous animent suite à ce sacre ?
ALYA KHATIA SYLLA : C’est de très bons sentiments. C’est un prix que Dieu m’a donné. Mais il y a eu beaucoup d’efforts que moi-même j’ai fourni grâce à mes formateurs, mes chefs hiérarchiques qui ont beaucoup fait pour ma formation (…). Parce que, quand je commençais ma formation, le B-a-b-a du métier de journaliste, c’est grâce à certains éminents journalistes dont vous permettrez de citer quelques-uns, que j'ai pu en arriver là. C’est en l’occurrence : Elhadj Mohamed Youla, Elhadj Thierno Djaka Souaré (paix à son âme), Elhadj Alkhaly Mohamed Keita, Elhadj Seydouba Sylla, Elhadj Mamadou Saliou Camara, Mohamed Tondon, Elhadj Mouskory Condé, Elhadj Cissé, qui ont tous beaucoup contribué dans ma formation. Il y a aussi les dames : Hadja Fatoumata Camara, Hadja Fatoumata Doubaya Camara, Hadja Mariama Kankalabé Baldé, Hadja Aïssatou Faye, Hadja Maladho, Hadja Bountouraby, Hadja Hawa Niang etc., tous ces messieurs et dames ont contribué à mon encadrement et à ma formation.
C’est pour vous dire que je suis très content d'avoir obtenu ce prix. Je l’ai obtenu grâce à ma cheffe, Hadja Aminata Hawa Camara, c’est elle qui m’a encadré ces derniers temps, en m’envoyant sur le terrain pour faire des reportages, réaliser des magazines. Et l’élément que j’ai envoyé pour le concours, c’est elle qui m’a demandé de faire ce magazine évidement sur recommandation de la direction générale de la RTG1. Il s’agit d’un magazine réalisé sur les « unités industrielles ». J’ai produit ce magazine et il a été diffusé sur la télévision nationale.
Par la suite, il y a François Ifono qui est venu me parler du concours Médias Awards Guinée. Il m’a demandé de participer et j’ai accepté. Il m’a demandé d’envoyer un reportage que j’ai réalisé et je lui ai remis le magazine que j’ai réalisé sur les unités industrielles. Et après les votes et les observations des membres du jury, sur les éléments des autres candidats ainsi que le contenu de mon magazine, le choix est tombé sur moi. Et le 27 mars, on nous a dit d’aller à la cérémonie de remise des lauréats. Au début je ne voulais pas prendre part mais finalement François Ifono m’a encore convaincu d’y assister.
J’avoue que je suis très content car la RTG a remporté quatre prix dont celui du meilleur présentateur Télé, remporté par Fana Soumah, meilleur rapporter télé, Assiatou Condé, meilleur espoir féminin de la présentation du journal télévisé, remporté par Kadiatou Kaba et enfin pour le prix service langue nationales dénommé (prix Solanze Thiar), que j’ai remporté. Solanze Thiar, faut-il le rappeler était aussi une journaliste à la RTG dans la section langue. Elle est morte de suite d’un accident au rond-point de l’aéroport alors qu’elle quittait le service à la télé, (paix à son âme).
Mais, je dois ajouter que ce n’est pas la première fois que je remporte des prix, c’est la troisième fois si j’ai une bonne souvenance et ce dernier prix devient le premier que j’ai gagné à l’extérieur de la RTG1. Le premier prix je l’ai remporté en janvier 2014. A l’époque, c'était Yamoussa Sidibé le Directeur Général de la RTG, qui me l’avait offert. Ce prix était dénommé (prix Emmanuel Khaty). Le deuxième, c’est quand monsieur Sékouba Savané (DG de la RTG1) est venu, lui aussi a organisé un concours entre les journalistes de la RTG. Grâce à ce concours, j’ai remporté le prix Almamy Sékou Sankhon, c’était le 28 décembre 2019.
Quel est votre secret ?
Le secret, il faut s’adonner au travail. Ce n’est pas l’argent qu’on doit mettre devant. Lorsqu’on veut apprendre quelque chose, apprenons-le correctement. Faire le travail pour que partout où on le présente, qu’il soit qualifié d’un travail « bien ou très bien fait ». C’est mon secret. Dans la présentation d’un journal où la traduction en langues, il faut bien savoir le faire. On ne traduit pas mot par mot ou paragraphe par paragraphe. Dans une traduction, selon ce que mes Karamokos (maitres ou enseignants) m’ont appris, je parle d’Elhadj Thierno Djaka et autres, ils me disaient toujours, « il faut prendre l’idée générale sans sortir du contexte ». Ils me disaient de bien lire et comprendre mieux le contenu du texte. Et c’est ce qui me permettrait de comprendre mon texte sans sortir du cadre, m’ont-ils conseillé. Il faut être dans l’idée générale du texte. C’est mon secret.
Quels sont vos conseils à l’endroit de la nouvelle génération ?
Ce que je vais dire à la nouvelle génération, lorsqu’on vous confie un travail, faites-le bien sans demander l’argent, d’abord. Ne mettez jamais l’argent devant, faites bien votre travail, lorsque votre interlocuteur appréciera, tôt ou tard, vous serez récompensés. C’est le travail qui paie, s’il est bien fait et que ton interlocuteur est content, tu auras une récompense. Mais, il ne faut pas dire que pour que je fasse ce travail, il faut qu’on me donne de l’argent sinon je vais faire un travail bâclé ou même refuser de faire. Si tu le fais, tu ne seras jamais crédible devant les gens et tu n'auras pas les récompenses de ton travail. Car, si les gens apprennent que c’est l’argent que tu mets en avant, ils ne te donneront rien même s’ils en avaient la volonté. C’est pourquoi je conseille la nouvelle génération de faire du travail sérieux leur credo au lieu de mettre l’argent devant. Le bon travail finit toujours par payer.
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel: (00224) 664-72-76-28
Créé le 3 avril 2021 17:04
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