Soupçon de détournement au Ministère de la Santé : Les faits, au-delà du commentaire et des passions !
Le projet de construction d’un nouvel entrepôt de la Pharmacie Centrale de Guinée a fait les choux-gras d’une certaine presse ce jeudi 18 mars 2021. Dans ce qui a été présenté comme le fruit d’une enquête qui aurait été minutieusement menée, un tableau sombre a été affiché dans la gestion financière de ce projet de construction du nouvel entrepôt de la centrale d’achats guinéenne.
Pour la petite histoire, il faut retenir que ce projet est une initiative du Gouvernement guinéen à travers le Département de la Santé, qui vise à accroître la capacité de stockage des médicaments et autres produits sanitaires de la Pharmacie Centrale.
Avec un budget initial de 7 millions de dollars US, ce projet a deux principaux bailleurs en plus de l’État guinéen. Il s’agit du Fonds Mondial et de l’agence de coopération américaine, l’USAID. La partie guinéenne quant à elle s’est engagée à hauteur de 17 milliards de francs guinéens. Ce montant devait servir à la construction de la fondation et les travaux connexes.
Les premiers travaux ayant débuté, l’État a dégagé sa quote-part.
Contrairement à ce qu’une certaine presse a eu à livrer comme « informations », la raison de l’arrêt momentané des travaux est ailleurs. Et c’est loin d’être pour des questions de finances.
De sources concordantes, nous avons appris que les travaux ont été interrompus pour des raisons purement techniques. En effet, quelques mois seulement après le premier coup de pioche, une commission technique a suggéré l’arrêt des travaux pour qu’il y ait une harmonie entre les réalisations en cours et les préfabriqués qui doivent être acheminés à Conakry. Or, l’entreprise qui doit se charger de la confection et de l’acheminement de ces préfabriqués n’a jusque-là pas été recruté. Une lettre a d’ailleurs été adressée à l’entrepreneur pour exécuter cette décision qui a été prise par cette commission dont le « lead » est assuré par l’USAID. Ce que l’entrepreneur chargé des travaux peut lui-même confirmer.
L’autre information, la vraie, c’est que les fonds qui avaient été promis par la partie guinéenne sont toujours en place. Et ça, même les « journalistes missionnaires » l’ont reconnu.
Un courrier du Ministre de l’Économie et des Finances en date du 09 décembre 2020 le confirme d’ailleurs. (Voir pièce jointe). Dans sa lettre réponse adressée à son homologue de la Santé, le Ministre Mamadi Camara a confirmé la disponibilité d’un montant de dix milliards de francs guinéens. Ce qui constituait le reliquat des 17 milliards que l’État guinéen avait promis dans le cadre de la réalisation du projet de construction de l’entrepôt de la Pharmacie Centrale de Guinée.
A moins qu’on ne veuille forcément trouver des poux sur le crâne rasé de quelqu’un, le débat devrait clos à ce niveau. L’argentier de l’État a confirmé la disponibilité des fonds. Comment pourrait-on parler de détournement dans ce cas ? Osa ! Bien ! Osa Osa ! Bien !
Henri Béraud disait : « Le journalisme est un métier où l’on passe la moitié de sa vie à parler de ce qu’on connaît pas et l’autre moitié à taire ce que l’on sait ».
Cette citation résume l’attitude de certains hommes de médias qui sont atteints par le syndrome de la névrose du scoop.
On ne vous demandera point à un journaliste de retourner à l’école ! Mais de grâce, apprenez au moins à être cohérent envers vous-même. Il est inadmissible d’affirmer quelque chose et son contraire. Enfin, pour quelqu’un de bonne foi bien sûr.
Créé le 18 mars 2021 19:20Nous vous proposons aussi
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