Atrocités en Guinée forestière : 2020, l’année noire…

Des personnes arrêtées en marge des violences du 22 mars à Nzérékoré

NZEREKORE-Dans un rapport publié cette semaine, un collectif de défenseurs des droits humains, a dénombré plus de 60 civils tués au cours de l'année 2020, dans des séries violences en Guinée forestière.


2020 a été une année noire dans la région forestière où plus de 60 personnes ont perdu la vie, plusieurs dégâts matériels dont la destruction des lieux de culte, ont été enregistrés, selon le rapport publié par le collectif des organisations de défense des droits de l’Homme. Les violences ayant occasionné ces homicides sont de plusieurs natures : conflits entre agriculteurs et éleveurs, manifestations politiques, atrocités intercommunautaires. Les victimes sont réparties entre Nzérékoré, Macenta et Lola.

Le collectif a également déploré que la forêt du 1er mai, au lieu d’être une forêt servant à la préservation de l’environnement et de l’écosystème, soit devenue le lieu où sont enfuis dans des fosses communes des victimes des affrontements intercommunautaires de 2013, des tueries de Womey, des violences électorales et intercommunautaires de Nzérékoré et Macenta. Selon les membres du collectif, ces innocents sont privés de de sépulcre digne de nom et continuent de pleurer dans les cœurs et les lauriers de leurs bourreaux.

« Nous avons mené des enquêtes et documenté les différentes violations des droits humains perpétrées au cours des différents conflits et violences dans la région. Nous pouvons citer entre autres :

Le conflit entre éleveurs et agriculteurs à Gonota Kpoghokwele, sous- préfecture de Gueasso,    Préfecture de Lola. Un mort et 92 citoyens dont 57 femmes avaient été arrêtés et déférés à la prison civile de Lola. 25 femmes ont été jugées et une vingtaine d'hommes condamnés. Des manifestations du FNDC contre le projet de changement de la constitution ayant abouti aux violences inter communautaires nées des élections législatives et référendaire du 22 mars 2020. 36 personnes avaient été tuées, 129 personnes blessées, 83 bâtiments incendiés, détruits et vandalisés dont trois églises et 127 personnes arrêtées. (…) Les violences intercommunautaires de Koyamah, préfecture de Macenta du 23 au  24  juin 2020.  Au cours de ces affrontements, 4 personnes ont été tuées, 93 civils blessés, des maisons et boutiques incendiées et vandalisées (…)

Les violences intercommunautaires entre Tomas et Tomas-manians de Macenta centre  du  26   au  27   Décembre 2020 (…) ayant causé  22 morts,  56 blessés graves et légers  et  600  déplacés  internes au  camp  de  Macenta.  De nos jours, 31 personnes ont été arrêtées et transférées à la maison centrale de Nzerekore », a déclaré Fassou Emmanuel Sagno, président du collectif des organisations de défense droits humains en Guinée forestière.

Le collectif précise que ses enquêtes pourront   servir de base aux incriminations et aux poursuites éventuelles des présumés auteurs devant les tribunaux du pays et si possible au niveau des tribunaux sous régionaux et internationaux. Plusieurs recommandations ont été formulées par le collectif auprès des autorités compétentes. Merci de lire l’intégralité de la déclaration ci-dessous !

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinee.com

A Nzérékoré.

Tél : (00224) 628 80 17 43

Créé le 23 janvier 2021 11:45

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