Lamine Guirassy : « il faut toujours croire en soi… »
CONAKRY- Le Président Directeur Général du Groupe HADAFO Medias, vient de rafler un nouveau prix au niveau sous-régional. Lamine Guirassy a été sacré Meilleur patron de presse privée de l’Afrique francophone, par l’observatoire africain pour la bonne gouvernance. Avant son départ sur Abidjan le 09 décembre où il doit recevoir son trophée, le chroniqueur de l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ a livré ses sentiments à Africaguinee.com. Dans cet entretien, notre confrère lève un coin du voile sur ses futurs projets et lance un message à la jeunesse guinéenne et à la presse auxquelles il dédie son prix.
AFRICAGUINEE.COM : Vous a avez a été distingué ‘’meilleur patron de presse privée de l’Afrique francophone’’. Quels sont vos sentiments ?
LAMINE GUIRASSY : C’est un sentiment de satisfaction. On ne s’attendait pas du tout à une telle nouvelle, après tout ce qui s’est passé cette année. Mais en même temps, c’est une remise en question pour encore faire mieux. Pour moi, c’est la presse guinéenne tout simplement qui a gagné. Je demande à nos téléspectateurs et à nos auditeurs de tenir bon quoi qu’il arrive, je pense que c’est ça le plus important. On a beau à peindre en noir, mais la vérité finit toujours par jaillir. Donc je lance un message à mes auditeurs et à mes téléspectateurs de continuer à me faire confiance et que là où ils nous ont placé, c’est là-bas nous sommes. On ne peut pas mieux rêver à avoir un cadeau de noël comme ce qui vient de se passer. Parce que cette organisation, je ne la connais ni d’Adam ni d’Eve.
Nous, on a reçu juste un mail au secrétariat du groupe et on s’est dit qu’est-ce que c’est ? Et après on a fait des vérifications voir un tout petit peu qui ils sont ? C’est vrai qu’on a compris que c’est une organisation sérieuse et quels sont les critères qui ont prévalu à cette distinction ? C’est évidement la constance, l’abnégation au travail et tout ce qu’il y a autour. Et je me posais aussi la question mais pourquoi moi ? A la fin, je me rends compte peut-être que le profil, c’est être fondateur et en même temps être ouvrier, c’est-à-dire vous êtes le propriétaire, vous un travailleur actif en même temps, vous êtes à l’antenne. Ce sont des profils qui sont très rares en Afrique parce que quand on est patron souvent on a tendance à laisser des gens s’occuper et on joue au patron. Et moi ce n’est pas ma conception en tout cas. Dans l’entreprenariat, je pense qu’il faut donner de ton et puis derrière ça suit.
Quelle est la prochaine étape dans vos projets ?
C’est l’extension surtout du groupe à l’international. Ça fait deux ans nous sommes en train de voir comment avoir les fréquences du côté du Sénégal, on a l’agrément. Je vise trois pays : le Mali, le Sénégal et la Côte d’Ivoire. On avait entamé des démarches du côté de Bamako avant la chute d’IBK. Donc on verra bien ce que ça donner parce qu’on compte relancer notre dossier de ce côté. C’est cette ouverture à l’international que nous essayons de faire au cours de l’année et à continuer à implanter Espace partout à l’intérieur du pays parce que nous avons l’autorisation au moins dans 10 villes de la Guinée, Espace plus Kalac Radio. Je pense qu’il faut continuer dans cette lancée.
Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes qui veulent entreprendre en Guinée comme vous ?
Je demande à la jeunesse guinéenne de ne jamais s’apitoyer sur son sort, il faut toujours croire en soi. Parce que moi j’aime à le dire à chaque fois : Je ne suis fils de personne, ça veut dire que mon père n’a jamais été un dignitaire dans ce pays, n’a jamais été ministre. Donc vous débarquez de nulle part, si vous avez des complications vous n’avez de raison que vous ne puissiez pas vous imposer. Il faut croire en soi et puis les compétences derrière, les idées, c’est ce qui peut faire vraiment la différence. Tout est possible quand on croit en soi.
Un dernier message ?
Je remercie Africaguinee.com et toute la presse guinéenne, qu’on se donne la main parce que ce n’est pas vraiment un temps fameux pour la presse en ce moment. Je vois qu’il y a des manœuvres en cours pour essayer de nous intimider dans tous les sens. Mais le plus important, c’est de s’unir parce quand on est uni je pense qu’on est plus fort. C’est ce message que je lance à toute la presse guinéenne de s’unir et de continuer à avancer ensemble. Parce que, c’est comme ça seulement qu’on pourrait continuer à informer et à avoir une Guinée fière de sa presse.
Interview réalisée par Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 666 134 023
Créé le 5 décembre 2020 10:39Nous vous proposons aussi
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