Sano parle : « Nous devons tenir bon malgré la répression… »

Abdourahmane Sano, coordinateur national du FNDC

CONAKRY-Abdourahmane SANO, le coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution s'est exprimé suite à la condamnation aujourd'hui de Saïkou Yaya Diallo, responsable juridique et social du front anti-troisième mandat. Interrogé ce lundi 16 novembre 2020 par Africaguinee.com, le leader du FNDC a dénonce une "décision de justice de trop", qui ne soit pas fondé sur le "droit".


Dénonçant une "dérive totalitaire vers laquelle la Guinée est vigoureusement tournée", Abdourahmane Sano a prévenu que la répression n'aura pas raison de leur détermination à poursuivre le combat.

 

AFRICAGUINEE.COM : la justice a condamné ce lundi 16 novembre 2020 Saikou Yaya Diallo, membre du FNDC. Quelle est votre réaction ?

ABDOURAHMANE SANO : Je suis personnellement très déçu de cette décision de justice de trop, qui est tout, sauf le droit. Je crois que c’est une décision qui n’est pas de nature à honorer notre pays. Mais, elle n’est pas non plus surprenante lorsqu’on voit la dérive totalitaire vers laquelle notre pays est vigoureusement tourné. Nous sommes dans une dictature qui veut tout simplement faire en sorte que toutes les voix dissonantes se taisent pour que le système de répression instauré, continue à abuser du peuple comme il le souhaite au profit d’un clan.

Je suis tout à fait solidaire à Saïkou Yaya et à sa famille, mais aussi à Oumar Sylla Foniké Mengué, Souleymane Condé, Madic 100 frontières et à tous les autres camarades qui sont arrêtés. Je vais vraiment avoir une pensée de solidarité et de compassion, mais aussi leur dire tous de tenir très bon. C'est une fuite en avant.  Chaque fois que nous voyons les signes que cette dictature se renforce et se corse, nous devons avoir à l’esprit que c’est parce que le pouvoir est en position de faiblesse.  

Nous condamnons cette décision comme toutes les autres persécutions y compris celles dirigées contre des acteurs politiques. Je vais penser à Cherif Bah, Ousmane Gaoual, Etienne Soropogui, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah et d’autres. C’est la politique de frayeur qui continue. Mais, je peux dire à tous que du côté Fndc, nous tenons et nous tiendrons très bon. Je demande à nos collègues qui sont victimes de cet arbitraire et qui s’enfoncent de plus en plus dans le gouffre de tenir très bon. C'est nous qui avons raison, c’est nous qui nous battons pour notre peuple et c’est nous qui avons la légitimité. Rien ne devrait nous dissuader dans notre combat.

Quelle arme vous reste-t-il pour faire face à cette situation ?

Aujourd’hui, la répression est à contrecourant de l’histoire. Au moment où tout le monde est en train de se démocratiser autour des valeurs républicaines, la liberté d’expression, de manifestations, d’opinion et de circulation, nous, nous sommes en train de retourner totalement en arrière. Ce qui est à contrecourant, non seulement, de l’histoire et de la marche du monde, mais aussi en contradiction totale de la volonté du peuple. 

Le ressort que nous avons, c’est la légitimité que nous avons à continuer le combat avec et au nom du peuple. L’écrasante majorité de la population guinéenne ne soutient pas et ne partage pas l’option prise par le pouvoir actuel qui est aux abois.  Nous nous fondons sur la légitimité d’être dans la convergence avec les aspirations du peuple pour continuer le combat. Le reste, les jours à venir nous le prouverons. Je vais rassurer tout le monde en leur disant que la répression n’aura pas raison de notre détermination. Nous devons tenir bon.

 

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 655 311 112

Créé le 16 novembre 2020 17:03

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