Cherif Bah: « Ils veulent décapiter l’opposition pour parachever le coup d’Etat… »

CONAKRY-Cité parmi les personnalités politiques activement recherchées par le parquet de Dixinn, Ibrahima Chérif Bah, a réagi. Le vice-président l'UFDG en charge de la communication parle d'une volonté de l'exécutif guinéen, à "décapiter" l'opposition pour parachever le "coup d'Etat constitutionnel".
“C’est certainement une entreprise de parachèvement de leur coup d’État constitutionnel et d’une volonté de décapitation de l’opposition”, a dénoncé l'opposant.
Ce mardi 10 novembre 2020, le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Dixinn, a annoncé des mandats d'arrêt contre plusieurs hauts responsables de l'UFDG et proches de Cellou Dalein Diallo. Sidy Souleymane Ndiaye indique que Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Aboulaye Bah, Sékou Koundouno, Etienne Soropogui et compagnie auraient tenu des propos de nature à troubler l'ordre public et la sécurité. L'ancien gouverneur de la Bcrg, Cherif Bah, parle de charges inventées de toutes pièces.
“Personnellement, je ne sais pas quels propos j’aurais tenu de nature à créer une instabilité dans le pays. C’est une invention. C’est comme on dit qui n’aime pas son chien, l'accuse rage. Il n’y a aucun fondement”, a-t-il martelé.
L'opposant fait observer qu'il y a une trentaine de personnes tuées au lendemain de la présidentielle qui n'ont fait l'objet d'aucune enquête.
“Le procureur a une trentaine de cas de personnes tuées au lendemain de l’élection présidentielle pour lesquelles des enquêtes devraient être diligentées. Malheureusement rien (…) sauf protéger les bourreaux”, fustige M. Bah, martelant qu'il ne fuirait pas la Guinée.
“Nous sommes des citoyens guinéens. Je ne fuirai pas. Je n’ai que la Guinée comme pays. Et puis, je ne me reproche de rien. Ils veulent intimider les gens pour les faire taire. Je pense que ce n’est pas possible. C’est un leurre”, a-t-il martelé.
Ce soir, le front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a apporté son soutien aux personnalités politiques visées par le parquet. Le front anti troisième mandat prévient qu'aucun de ses membres ne répondra à la convocation d’une justice partiale tant que les mandats d'arrêt émis par un juge contre le Commissaire Aboubacar Fabou Camara et le Commandant de BRI Mohamed Lamine Simankan, ne sont pas exécutés. Car, dit le FNDC "à une loi injuste, nul n'est tenu d'obéir".
"Aucune forme d’intimidation et de répression ne mettra fin à la lutte démocratique du FNDC jusqu’au départ du putschiste Alpha Condé. Que personne ne recule devant l'imposture, l'arrogance et la forfaiture", a lancé le FNDC.
Dossier à suivre…
Abdoul Malick Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (+224) 669 91 93 06
Créé le 10 novembre 2020 23:40
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