Violences en Guinée: 2 morts à Télémélé, Mali, Boké, Labé, Mamou sous tension..

Violences postélectorales  en Guinée

Plusieurs de villes de l’intérieur du pays sont le théâtre de violentes manifestations depuis la revendication de la « victoire » de Cellou Dalein Diallo, lundi dernier,  suivie du début de la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle par la CENI (Commission électorale nationale indépendante (CENI). Dans certaines villes il y a eu des morts, dans d’autres des dégâts matériels importants et des arrestations. Tour d’horizon de la situation qui prévaut en province.


Dans la préfecture de Télémélé, deux adolescents ont été tués par balles ce jeudi 22 octobre 2020, a-t-on appris de sources concordantes. D’autres blessés par balles sont actuellement dans un état critique à l’hôpital. Des bérets rouges sont visibles dans la ville. Des détonations sont entendues dans cette ville de la Basse Guinée.

Un mort à Pita

A Pita dans la sous-préfecture de Timbi Madina, au moins une personne a été tuée nous a confié une source locale, alors que les locaux de la gendarmerie et de la police ont été saccagés, nous a confirmé le sous-préfet. Toujours dans la même préfecture de Pita, le siège du parti des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD) du ministre Mouctar Diallo a été saccagé.

Dans la ville de Karamoko Alpha, des jeunes qui sont sortis manifester contre les résultats partiels de la présidentielle sont toujours dans la rue. Des affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. La ville de Labé est toujours paralysée, l’accès à la ville est fermé. A Kindia, une manifestation de moindre envergure a été signalée dans la matinée. Toutefois, celle-ci a été étouffée dans l’œuf par les forces de l’ordre.

Mamou en transe…

Par contre à Mamou les manifestations ont été plus violentes. Là-bas, des jeunes manifestants ont barricadé les différentes artères de la ville carrefour. Au moins deux agents des forces de l’ordre auraient été blessés selon une source médicale. La tension est encore très vive à Mamou la ville carrefour. Des jeunes surchauffés ont barricadé tous les grands axes de la ville à travers des troncs d’arbre et des gros cailloux.

Des huiles de moteur sont également déversées sur les ruelles causant des accidents de la circulation. Des blessés ont été enregistrés dans les rangs des manifestants mais aussi chez les forces de l’ordre a-t-on constaté. Toutes les activités sont paralysées : Le commerce, les banques et sociétés sont restés fermés, l’administration et le transport sont au ralenti. Des forces de l’ordre sont accusés par des citoyens de bavures, aux quartiers Petel et Hooré fello. Une cité pour des fonctionnaires a été attaquée au quartier Petel par les manifestants. Plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés. Après un calme précaire dans la soirée, les hostilités ont repris la nuit. Des coups de feu ont retenti dans la ville jusque tard.

Boké militarisé…

Après les troubles enregistrés hier nuit, les citoyens de la commune urbaine de Boké se sont réveillés dans la psychose. Partout, les forces de l’ordre sont postées au niveau des carrefours stratégiques et veillent au grain. Au marché central paralysé depuis le lendemain du scrutin présidentiel, quelques commerçants montent la garde devant leurs boutiques et magasins fermés. Dans la nuit du mercredi à jeudi 22 octobre, des jeunes en colère ont barricadé la route nationale numéro 3, empêchant les usagers de circuler. 

Du secteur 400 bâtiment dans le quartier YOMBOYA  en passant par DIBYA jusqu’à KOUGNEWADE es jeunes hostiles au troisième mandat règnent en maitre absolu. Plusieurs citoyens ont subi des pertes dans les violences.

 « J’étais allé faire la prière du crépuscule, au sortir de la moquée j’ai vu des jeunes du quartier qui mettaient des barrages sur la route. Alors j’ai voulu quitter les lieux. Entretemps j’ai vu un pickup de gendarmes qui venaient vers les manifestants. J’ai déplacé ma voiture pour être à  l’abri. J’ai garé de l’autre côté de la route et j’ai condamné les portières avant de partir chez moi. C’est sur Facebook tard la nuit que j’ai vu ma voiture bruler », a expliqué AHMED MOUSTAPPHA BARRY.

Des militaires dans les rues à Mali

Dans la préfecture de Mali, les populations sont dans la terreur depuis hier. Des militaires sont visibles sur le terrain. Plusieurs citoyens ont été arrêtés. Joint par Africaguineee.com, le maire de la ville a confié que plusieurs Jeep remplis de militaires ont pris positions dans la ville.

« Ce matin j'ai vu deux jeeps bondés des militaires en provenance du camp et qui ont traversé la ville. Ils ont posté des militaires aux carrefours. Personnellement, je ne sais pas ce qui a prévalu la nuit, mais hier dans la journée des jeunes manifestants à l'instar des autres préfectures du pays, ont érigé des barricades et ont brûlé des pneus par endroits. Quelques temps après, c'est le camp qui vient envahir la ville (…) Des militaires ont commencé à tirer des rafales. Donc nous étions dans cette pétarade de 10h jusqu'à vers 18h. C'est dans cette euphorie que des jeunes aussi ont été pourchassés par des militaires, certains d'entre eux ont trébuché, d’autres blessés, une dizaine ont été mis aux arrêts (…) Actuellement c'est la psychose qui règne dans la Préfecture du Mali », a confié le maire Abdoulaye Fily Diallo.

A suivre…

 

La coordination des correspondants d’Africaguinee.com

Créé le 22 octobre 2020 14:15

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