Kankan: Des victimes des violences électorales rentrent au Foutah…

CONAKRY-Le scenario de l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2010 est-il en train de se répéter en 2020 ? Tout porte à le croire ! Plusieurs citoyens, victimes des violences électorales à Kankan sont en train de "fuir".
Alors que certains s'apprêtent à quitter, d'autres sont en route. Une première vague est déjà arrivée ce mercredi 14 octobre 2020, à Mamou ville de la moyenne Guinée, a appris Africaguinee.com.
La ville "hospitalière" de Kankan a été déchirée par des violences d'une rare envergure, les 11 et 12 octobre dernier. Des violences consécutives à l'arrivée manquée de l'opposant Cellou Dalein Diallo, bloqué dans la localité de Tokounou par des partisans du RPG, le parti d'Alpha Condé, alors qu'il se rendait dans le Nabaya où ses supporters l'attendaient pour faire campagne.
De pauvres familles ont été attaquées, blessées, leurs maisons incendiées, leurs biens pillés, jusque parce qu'elles sont supposées ou soupçonnées d'appartenir à un camp. Les scènes de violences sont inédites dans cette cité, jusque-là, perçue comme l'une des plus calmes et hospitalières où les communautés vivent en parfaite harmonie.
La vague de violence qui a déferlé sur de pauvres citoyens a laissé des traces indélébiles. Par craintes d'être attaquées à nouveau, certaines victimes ont préféré rentrer dans leur localité d'origine. C'est du moins le constat que nous avons fait.
Ce mercredi 14 octobre 2020, un journaliste d'Africaguinee.com, a pu constater au quartier Mobil, au moins deux véhicules remplis de passagers et de bagages, prêts pour partir à Mamou.
Epicentre des violences, Mobil et Missiran situés dans la commune urbaine, sont habités en majorité par des citoyens supposés proches de l'opposition. Plusieurs concessions y ont été incendiées.
Le bilan des violences est lourd : 37 blessés dont certains grièvement, 45 boutiques vandalisées, des maisons incendiées, pillées, des engins roulants calcinés !
Focus Africaguinee.com
Créé le 14 octobre 2020 16:00