Fermeture des frontières: une décision du Pouvoir pour faire « mal » à Cellou?
CONAKRY-La fermeture des frontières avec le Sénégal vise-t-elle à causer des "ennuis" à un adversaire politique de taille ? Rien n'est moins sûr !
A moins de trois semaines de l'élection présidentielle du 18 octobre, les autorités guinéennes ont décidé de boucler ses frontières avec certains pays limitrophes. C'est le cas du Sénégal et de la Guinée Bissau.
Cette décision qui est loin de faire l'unanimité risque d'avoir des impacts négatifs sur la campagne de Cellou Dalein Diallo, le principal adversaire d'Alpha Condé au scrutin présidentiel.
L'UFDG dénonce une "décision unilatérale du gouvernement guinéen" qui selon lui, est sans "fondement". Ousmane Gaoual Diallo qui a été interrogé par Africaguinee.com, a indiqué que cette fermeture "contrevient aux règles communautaires". Mieux, elle va impacter de nombreux guinéens qui font du "trafic de marchandises en ces deux pays".
Mais au-delà, cette fermeture des frontières impactera la campagne de l'UFDG, puisque le parti a confectionné des matériels à Dakar (gadgets, t-shirts, casquettes) qui ne sont pas encore arrivés sur le sol guinéen.
"En ce qui nous concerne, tout le monde sait qu'on est en période de campagne. Ce n'est pas un secret lorsqu'on a diffusé des images de nos productions de matériels de campagne du côté du Sénégal et qui devaient revenir en Guinée. Est-ce que c'est une mesure pour empêcher l'UFDG de déployer sa présence dans le pays par les matériels de publicité avec des t-shirts, des casquettes ? Cette décision du gouvernement ne se justifie pas. C'est certainement pour nous empêcher d'être présents massivement, notamment en HAUTE GUINEE", analyse le directeur de la cellule de communication de l'UFDG.
Dénonçant une décision "aberrante" et "injustifiable", Ousmane Gaoual Diallo annonce que des actions seront diligentées pour le transport de leurs matériels de campagne. "Des actions vont être diligentées pour laisser notre matériel passer sur le territoire guinéen parce qu'on ne comprend pas cette décision à moins de trois semaines du vote. Qu'on décide comme ça de fermer la frontière, c'est aberrent et injustifiable", a-t-il indiqué.
A suivre…
Africaguinee.com
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