Nouvelle manifestation à Macenta: les jeunes « titillent » le Chef de l’Etat…
MACENTA-Les jeunes de Macenta ne décolèrent pas ! Ce lundi 17 août 2020, des centaines de jeunes ont investi les rues de cette ville de la forêt pour exiger des infrastructures sociales de base. C'est la deuxième manifestation du genre, en moins d'une semaine.
Les manifestants réclament le bitumage de certaines voiries de la commune urbaine. Ces jeunes dénoncent précarité dans laquelle vivent les citoyens de Macenta. Selon eux, dans la dernière décennie marquant les deux quinquennats d'Alpha Condé, leur préfecture est oubliée par l’Etat, qui n'a fait aucun investissement digne de nom.
« Il y a dix ans de cela que la préfecture de Macenta ne bénéficie de rien de la part des autorités. Les autres préfectures ont reçu au moins 15km de bitumage des voiries urbaines. Mais quant à Macenta, c’est le contraire. Nous ne savons pas si ce sont nos aînés qui sont auprès du président qui lui disent que tout va bien à Macenta. A l’instant où je vous parle, les jeunes ont décidé de ne plus se laisser manipuler par ces cadres. C’est l’objectif de notre sortie. Nous nous plaignons de plusieurs choses : Mais la priorité c’est la route. Sinon notre stade est aujourd’hui devenu un basfond, Macenta n’a pas une école digne de nom. Le grand lycée Amircal Cabral qui a vu naître quelques cadres de la préfecture aujourd’hui ressemble à un parc géologique », dénonce Antoine Béavogui le leader du mouvement.
Selon lui, après la première manifestation, des négociations avaient été entamées par les autorités de Macenta, mais qui sont restées sans suite. Chose qui les a poussés à faire cette seconde sortie.
‘’La première marche du jeudi passé, on avait été convoqués par le bureau des sages. Et on leur a dit la vérité que rien ne peut empêcher notre calendrier de marche. Ce jour le préfet n’était pas là. Quand il est rentré, il nous a convoqués hier avec deux de mes amis. De 12h jusqu’à 20h on était dans des négociations. Mais ça n’a pas abouti. Parce que nous ne savons pas si notre cri de cœur a été entendu au haut lieu. C’est pourquoi aujourd’hui on a décidé encore de sortir. Nous ne sommes pas contre le maire ni le préfet. Mais nous sommes contre le système qui est en place ici’’, a-t-il ajouté.
A suivre…
SAKOUVOGUI Paul Foromo
Correspondant régional d’Africaguinee.com
A Nzérékoré.
Tel : (00224) 628 80 17 43
Créé le 17 août 2020 18:13
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