Présidentielle du 18 octobre : un choix « cornélien » pour Cellou, Sidya et cie…
CONAKRY-Le 18 octobre prochain, les guinéens se rendront probablement aux urnes. Alors que la candidature d’Alpha Condé se confirme davantage, celles de ses principaux adversaires semblent encore peu plausibles.
Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré ou encore Lansana Kouyaté, n’ont pas encore annoncé leur candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. Chacun semble attendre la décision finale d’Alpha Condé.
Dans les états-majors de ces différents partis politiques, la question est sur toutes les lèvres. Certains préconisent leur participation aux prochaines consultations électorales, d’autres préfèrent la politique de la chaise vide. Cellou, Sidya et Lansana Kouyaté auront donc à trancher.
A l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, l’ancien Premier Ministre Cellou Dalein a engagé des consultations internes. C’est en tout cas ce qu’a annoncé son vice-président Chérif Bah. Les structures à la base de l’UFDG devront décider de la participation ou non du parti à l’élection du 18 octobre prochain. Les soutiens à la participation de l’Union des forces démocratiques de Guinée au scrutin du mois d’octobre prochain sont pour la plupart des « déçus » du boycott du double scrutin du 22 mars dernier. Pour eux, le parti aurait pu avoir au moins quelques sièges. Dans cette lutte, il n’y a pas que la conviction. Il y a aussi les intérêts. La plupart des anciens députés sont « sans emploi ». Rares sont ceux qui ont réussi à se créer d’autres activités. Et un député touchait 15 millions de francs guinéens. A cela s’ajoutait également les différentes primes.
Ce n’est pas pour rien que certains partis comme l’UFR enregistrent des défections. Deen Touré, Aissata Daffé et cie ont tous préféré prendre « leur destin en mains ». Chacun a surfé sur la branche qui était à ses côtés pour ne pas continuer à se morfondre durant les 5 prochaines années. Eh oui ! Un parti politique n’est pas une entreprise privée où le leader serait le Directeur Général et les autres cadres des salariés. Tous ne peuvent pas vivre de la poche du Président du parti.
Interrogé par Africaguinee.com sur sa participation au scrutin du 18 octobre, Sidya Touré a laissé planer un doute : « Ça dépend de ce qui va se passer sur le plan international (…) ».
Même s’il dénonce les nombreuses « irrégularités » du processus électoral, un revirement n’est certainement pas à exclure chez le leader de l’Union des Forces Républicaines.
En 2015, Cellou, Sidya et Kouyaté savaient tous qu’ils avaient très peu de chance de remporter la présidentielle face à Alpha Condé, candidat à sa propre succession. Le résultat ? Vous le connaissez tous certainement. Alpha Condé est passé haut les mains. Un coup chao. Une victoire dès le premier tour pour le candidat du RPG Arc-en-ciel.
L’autre face cachée du scrutin prévu le 18 octobre prochain, est qu’il sera certainement la dernière cartouche pour de nombreux acteurs politiques. Frappés par l’âge, ces leaders seront obligés de céder la place à d’autres pour continuer le combat. Surtout après de nombreux échecs.
Malgré sa détermination, l’opposition peine à mobiliser les guinéens pour lutter contre la candidature d’Alpha Condé pour un troisième mandat. Aux dires de certains militants, la déception est grande et le manque de résultats probants fait hésiter certains.
« Le 22 mars dernier était un test pour nous. Malgré tout ce qui a été fait, Alpha Condé a réussi à faire organiser le double scrutin législatif et référendaire. Nos leaders n’ont pas pu adopter des stratégies gagnantes qui nous auraient permis d’empêcher la tenue de ce scrutin. Donc oui la déception est grande. Et certains n’y croient plus trop et préfèrent s’occuper de leurs affaires », explique un militant de l’opposition.
Pendant ce temps, une éventuelle candidature unique de l’opposition n’est pas encore tranchée. Chacun préfère prêcher dans sa chapelle.
A suivre…
Africaguinee.com
Créé le 10 août 2020 19:14Nous vous proposons aussi
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étiquettes: Politique, présidentielle de 2020