L’armée malienne prise pour cible en pleine crise politique

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L’armée malienne a subi dimanche de nouvelles pertes lors de deux attaques simultanées dans le centre du pays, qui ont fait cinq morts et cinq blessés. À Bamako, opposition et pouvoir ne parviennent pas à dénouer une crise politique de plus en plus préoccupante.


La double attaque s’est produite à la mi-journée dans le cercle de Niono, dans la région de Ségou, à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne. Les forces armées y ont essuyé plusieurs sérieux revers depuis le début de l’année.

«Entre Goma-Coura et Diabaly, une mission #FAMa [des forces armées maliennes, ndlr] a été accrochée par des terroristes. Au même moment le camp de #Gomacoura a été attaqué à l’arme lourde», a précisé l’armée sur Twitter. «Au cours de cette attaque, les #FAMa ont enregistré un bilan provisoire de cinq morts, cinq blessés et des véhicules détruits. Côté ennemi, aucun bilan n’est encore disponible. Un renfort y a été dépêché. Les fouilles sont toujours en cours», a précisé l’armée.

Reprise des actions de l’opposition

Si c’est du nord du Mali qu’est partie en 2012 une rébellion d’indépendantistes et d’islamistes, qui marque le début de l’actuel conflit, les violences, auxquelles se mêlent des conflits intercommunautaires meurtriers, se sont propagées au centre du pays, notamment depuis l’apparition en 2015 d’un groupe de djihadistes, dirigé par le prédicateur peul Amadou Koufa, ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins.

Dans le même temps, la crise socio-politique qui ébranle le Mali depuis juin n’a toujours pas trouvé d’issue, malgré les efforts de médiation au plus haut niveau de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Quelques recommandations de l’organisation régionale ont été suivies d’effets, dont la nomination de nouveaux juges à la cour constitutionnelle pour régler un contentieux électoral relatif aux législatives de mars-avril, élément déclencheur de la crise actuelle.

Un gouvernement restreint a également vu le jour autour de quelques ministères régaliens, mais le premier ministre Boubou Cissé n’a pas réussi à convaincre l’opposition, menée par le mouvement du 5 juin, également dit «M5-RFP», de rejoindre un gouvernement d’union national. Ce mouvement réclame le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta. Il a annoncé la reprise dès lundi de ses actions de «désobéissance civile».

AFP

Créé le 3 août 2020 07:54

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