Labé : Récit émouvant de la mort par pendaison d’Ousmane Barry…

Des agents de la protection civile de Labé

LABE- C’est une scène tragique assez inédite qui a réveillé les habitants du quartier Tata 2, secteur radar dans la matinée de ce jeudi 30 Juillet 2020. Ousmane Barry, ferrailleur de profession marié et père d’un enfant a été retrouvé mort pendu sur une corde devant sa maison où il vit qu’avec sa sœur-ainée.


Dans la famille mortuaire, Mariama Bailo Barry, sœur ainée de la victime est sous le choc. Interrogée par Afrcaguinee.com, elle explique les derniers instants passés avec son jeune-frère avant sa mort. Son témoignage est émouvant.

« Je vis avec mon frère dans le quartier ici, je réside dans la cour qui est en bas de là où il habite. Hier j’ai travaillé jusqu’à minuit 30, je suis rentrée, je suis couturière de profession. À mon arrivée, j’ai trouvé que son portail n’est pas fermé, je m’approche voir. Je viens taper à la porte de son salon, sans réponse. J’ai estimé qu’il est absent je suis allée chez moi me coucher. A 2 heures du matin, mon frère Ousmane me bipe au téléphone. Je rappelle il me dit de venir en toute urgence que quelque chose l’a piqué, qu’il n’arrive pas à dormir. Je suis venue dans la précipitation, il me dit : ma sœur regarde ma situation aujourd’hui, je n’ai aucun bien, aucun objet part le lit sur lequel je me couche. C’est toi qui fait tout pour moi, ce que je veux donne-moi du transport, je vais partir. Je lui demande où il veut aller. Il me dit qu'il a juste besoin de 100. 000gnf pour partir. Je l’ai rassuré pour lui dire le matin je lui donnerai l'argent dont il a besoin. Je lui dis rentrer se coucher pour ne pas déranger le voisinage. Il a dit non. Il était vraiment sur ses nerfs. Il avait ma moto, il me dit de reprendre ma moto et de partir. Avec ses mouvements je me suis dit il doit être sous l’effet de l’alcool où autre chose. J’ai pris la bouilloire pour verser de l’eau sur lui dans l’espoir qu’il sera tranquille. Il m’a interdit de verser de l’eau sur lui parce qu’il n’a rien.

Entre temps, une fille est venue nous trouver dans la cour. C’est sûr que c’est quelqu’un qui a l’habitude de lui rendre visite, parce que j’avais fermé le portail derrière moi mais la fille a ouvert elle-même par derrière pour nous trouver à l’intérieur. J’ai demandé qui c’est ? Sans réponse. Subitement, mon frère a pointé sa torche sur elle et l’a reconnu. Il dit : Pourquoi tu viens ici ?  Je suis avec ma sœur, c’est le respect entre nous. Elle ne doit pas savoir ce que j’ai fait en secret. Mon frère intime à la fille de sortir.

J’ai demandé à Ousmane quel problème il a créé encore. Il jure qu’il n’a créé aucun problème. Il me prie de le pardonner pour tout le mal qu’il m’a fait, de pardonner ses péchés à mon égard. J’ai accepté tout ce qu’il m’a demandé parce que nous sommes deux seulement maintenant, nous sommes orphelins de père et de mère

On s’est entendu, j’ai pris ma moto pour rentrer chez moi, j’ai poussé jusqu’au portail. Mon cœur n’était pas tranquille, j’ai laissé la moto pour me retourner le revoir. Je le croise devant la maison avec un couteau. J’ai demandé si c’est moi qu’il veut tuer, il dit non. Il a coupé la corde où il suspend les habits, j’ai demandé s’il veut se suicider, il dit que je verrai tout de suite ce qu’il fera. J’ai tenté de retirer de force la corde avec lui, nous sommes tombés. Il a compris que je souffre dans ma position, il m’a laissé avec la corde pour se lever. Je suis sortie de la cour avec la corde et le couteau, je suis partie appeler un agent de sécurité qui est notre voisin afin qu’il m’aide. Mais je ne le trouve pas. J’appelle d’autres voisins auxquels j'ai expliqué la situation. Le temps pour nous de venir, il avait pris le rideau pour se pendre à la rentrée de la maison. J’ai cherché à savoir s’il est mort, la fille qui est venue m’aider me dit je ne pense pas qu’elle soit mort. J’ai appelé un vieux Elhadj qui est venu dire que nous ne pouvons rien faire sans la présence des autorités. C’est toute la scène. Il est âgé de 25 ans, il était marié et père d’un enfant, jusqu’hier il ne souffrait de rien » a relaté en larmes Mariama Bailo Barry sœur de la victime.

En attendant le résultat de l’autopsie de la médecine légale, les enquêtes se poursuivent.

Alpha Ousmane Bah(AOB)

Pour africaguinee.com

Tel: (+224) 664 93 45 45

Créé le 30 juillet 2020 21:35

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