Grogne à Kankan: la nouvelle qui risque d’envenimer davantage les choses…

Des jeunes manifestent à Kankan, image d'archive

KANKAN-Déjà sous tension depuis plusieurs semaines à cause du manque criard de l’électricité, Kankan la capitale de la Haute Guinée risque de s’engluer davantage dans la crise. Alors qu’un « bras de fer » s’est installé entre les jeunes frondeurs qui promettent de nouvelles descentes dans la rue, une autre nouvelle vient d’envenimer les choses. L’arrestation du prédicateur N’ko Karamo Ismaïl Nafo Diaby risque d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase.


Ce prêcheur qui  s’est permis de diriger la prière en langue Maninka, a été convoqué hier samedi 11 juillet par le préfet, avant d’être finalement arrêté. Ses partisans ruminent leur colère depuis. Selon  Lansana Kaba, le président de l’association N’ko Latada, Karamo Ismaël Nafo Diaby a été convoqué par les autorités préfectorales en présence des responsables religieux de la ligue islamique préfectorale de la commune urbaine de Kankan.

A peine arrivé, on a intimé à Karamo Ismaël Nafo Diaby, d’arrêter de prier en N’ko et de signer un engagement devant les autorités préfectorale et de la ligue islamique préfectorale. « On lui demandé de signer un engagement qu’il ne va plus jamais prier en N’ko, mais il n’a pas voulu accepter ces protocoles des autorités. Ce qui aurait conduit à son arrestation. Il a  été conduit au commissariat central », explique M. Kaba.

Aussitôt informés de la situation, plusieurs partisans de l’imam Nafo Diaby, membres de l’association de N’ko Seimba  ont pris d'assaut la résidence du préfet pour réclamer la libération pure et simple du chroniqueur N’ko. Ils ont jeté des pierres contre la résidence, obligeant les forces de l’ordre d’intervenir à coups  de gaz lacrymogène. La tension est restée vive toute la soirée alors que de nouvelles manifestations sont annoncées la semaine prochaine dans la ville de Nabaya.

A propos de celles-ci, il faut dire que malgré la colère du patriarche de Kankan M'bemba Madifing Kaba « Sotikemo », qui s'estime avoir été humilié par les jeunes frondeurs, ces derniers  n’entendent pas reculer face à leur principale revendication. Ils accusent d’ailleurs la notabilité d’être instrumentalisée  par le Pouvoir.

 « Les religieux et des chefs traditionnels sont tous instrumentalisés par les autorités administratives qui veulent à tout prix dissuader ce mouvement. Mais nous n'allons pas reculer devant qui que ce soit. S'ils veulent, ils n'ont qu'à nous maudire. La notabilité doit retenir que cette lutte y va dans l’intérêt de tous», a martelé Mamadou Kaba, l’un des leaders de la contestation. 

 « Actuellement nous sommes en préparation pour la prochaine manifestation parce que sans micro barrage hydroélectrique nous n’allons pas démissionner. Il faut qu’on accède à nos revendications», avertit pour sa part le président du mouvement « Electrifions la haute Guinée »Ousmane M’blia Kaba,

Et le grand imam s’invite pointant les hauts cadres de Kankan

Face à cette situation, Karamo Bangaly Kaba, le grand imam de la mosquée de Kankan, a estimé que les responsables ne sont autres que les hauts cadres de la localité.

« Il faut que les fils de la localité se réveillent maintenant surtout les hauts cadres de la région. Regardez dans le gouvernement, on ne voit pas ce qu’on attend d’eux. Je veux parler de Bouréma Condé, de Mohamed Diané et d’autres, ce sont eux qui doivent amener le président de la république à mieux réaliser des infrastructures routières, bâtiments et aussi la construction d’un barrage hydroélectrique, mais malheureusement ils ne font rien. C’est très regrettable de la part de ces fils de la région… hélas », déplore le grand imam de la ville de Kankan.

Affaire à suivre…

 

Depuis Kankan Facély Sanoh

Pour Africaguinee.com

Créé le 12 juillet 2020 13:06

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