Présidentielle de 2020 en Guinée : l’opposition profondément divisée…

Des leaders de l'opposition guinéenne

CONAKRY- La Guinée est censée organiser cette année des élections présidentielles. Mais avec l’épidémie de Coronavirus qui peine à être endiguée dans le pays et les nombreux contentieux politiques en suspens, maints observateurs émettent des doutes sur la possibilité de tenir des élections dans quatre mois.


Dans les rangs de l’opposition le sujet ne semble pas faire unanimité. Alors que certains croient qu’il est possible d’organiser ces élections cette année, d’autres pensent le contraire.

Parmi les sceptiques, il y a par exemple Bah Oury et Lansana Kouyaté. Ces leaders politiques pensent que la tenue de la présidentielle dans quatre mois alors que le pays est plongée dans une série de crises à plus tentacules est tout simplement invraisemblable.

« J’ai des doutes par rapport çà, cela pour plusieurs raisons. Déjà nous avons une crise politique majeure, nous avons une crise économique qui est là, nous avons une crise sociale larvée qui est sourde et nous avons un peuple profondément en colère. En rajoutant là-dessus la crise sanitaire qui est là. Donc les conditions pour cela ne sont pas du tout réunies pour qu’on puisse parler d’une élection présidentielle en 2020 », a déclaré Bah Oury, interrogé par un journaliste d’Africaguinee.com.

Même son de cloche chez Lansana Kouyaté qui considère que vouloir organiser des élections présidentielles dans une telle situation c’est le trouble assuré. « On vit une situation dramatique qui est le Covid-19 », a-t-il martelé mardi à Espace FM. L’opposant soutient aussi que les élections législatives et référendaires controversées du 22 mars créent problèmes. « Il faut désamorcer tout ça, recoller les morceaux pour savoir comment il faut aller à des élections apaisées », préconise le leader du PEDN.

Pour sa part, Cellou Dalein Diallo soutient le contraire. Il pense fermement  qu’il est bel et bien possible d’organiser les élections présidentielles cette année.  Il appelle d’ailleurs les guinéens à se mobiliser pour le respect de ce rendez-vous majeur afin qu’il y ait l’alternance cette année en Guinée.

Plus ferme, le camp de Sidya Touré prévient que Alpha Condé ne sera plus président de la république à partir du 31 décembre 2020.  L’UFR avertit qu’on entrera dans une transition si les élections n’ont pas lieu en octobre prochain. « Il n’y aura pas de glissement ici, il faut que cela soit clair », prévient un proche de Sidya Touré.

Exiger une transition sans Alpha Condé…

Dr Faya Milimouno du Bloc Libéral souligne que si les élections arrivaient à être reportées, le défi pour l’opposition serait de réclamer et obtenir une période transitoire sans Alpha Condé.

« Ce ne sera pas le Covid-19 qui va empêcher les élections en 2020, c’est des petits calculs politiques qui s’inscrivent dans une stratégie de saper complètement les fondements de la démocratie et de l’Etat de droit en Guinée. Donc si cela devait entraîner à la non-tenue des élections présidentielles cette année, le défi  de l’opposition guinéenne c’est de réclamer et obtenir une période transitoire sans Alpha Condé », préconise le leader du BL.

Dossier à suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 20 mai 2020 15:21

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