Pandémie: la France pourrait être confinée après le 10 mai
Le président français Emmanuel Macron envisage une prolongation du confinement dans le pays jusqu'au moins après le 10 mai, selon des sources dans son entourage dimanche. Il doit s'adresser aux Français lundi soir.
Interrogée, l'Elysée n'a pas fait de commentaires. Le «Journal du dimanche» avait évoqué un confinement pouvant se poursuivre peut-être jusqu'à fin mai, ainsi qu'une réouverture des écoles en septembre. L'épidémie de coronavirus «se poursuit de façon dynamique» en France. Elle a fait 14'393 morts au total, a indiqué dimanche la Direction générale de le Santé dans un communiqué.
Pour le quatrième jour consécutif, le nombre de patients en réanimation a enregistré une baisse en 24 heures, «de 35 patients seulement, c'est une donc une très légère baisse», souligne toutefois la DGS.
Echéance «assez lointaine»
Selon des proches du président français, Emmanuel Macron «devrait évoquer une date de fin de confinement courant mai, au moins après le pont du 8-10 mai. Une date suffisamment lointaine pour qu'on comprenne qu'on pourra alors commencer un début de déconfinement partiel, mais extrêmement progressif».
Il devrait ainsi opter pour une échéance «assez lointaine pour faire comprendre l'effort qui reste à faire, mais suffisamment proche pour esquisser la France d'après».
Pas de retour immédiat à la normale
La France est confinée depuis le 16 mars et tout retour à la normale ne sera pas immédiat. Pas question par exemple de rouvrir aussitôt commerces et écoles, mais une réouverture des écoles seulement en septembre n'est pas décidée, selon ces sources.
Emmanuel Macron doit s'adresser aux Français lundi soir lors d'une allocution télévisée. Il ne devrait pas s'avancer sur des décisions très concrètes, comme le port généralisé du masque, la méthode de tests ou le traçage des malades. Mais il pourrait évoquer la question de la fermeture des frontières nationales ou de l'UE, même si ce sujet sera au menu d'un sommet européen virtuel fin avril.
1900 marins à l'isolement
L'armée française a entamé une opération inédite de débarquement et de placement en isolement sanitaire de 1900 marins, après l'accostage dimanche à Toulon du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, de retour anticipé pour cause de coronavirus à bord.
L'accostage s'est déroulé sans encombre, a indiqué à l'AFP dimanche en milieu d'après-midi la préfecture maritime de Méditerranée. Une opération logistique lourde de débarquement de tout l'équipage débute désormais, selon Christine Ribbe, porte-parole de cette préfecture.
Réduire les risques
Le défilé des bus et autres moyens de transports sera «cadencé, minuté», avec un objectif: respecter un «tempo pour éviter que les marins ne se croisent», et réduire ainsi les risques de nouvelles contaminations.
Jusqu'ici à bord, «selon mes dernières informations, il n'y avait pas d'aggravation» de l'état de santé des 50 militaires testés positifs au coronavirus, a-t-elle ajouté. «Tout le monde sera testé», et les militaires, quelque 1700 personnes qui servaient sur le Charles-de-Gaulle et plus de 200 de la frégate qui l'accompagnait, seront confinés pour un isolement sanitaire de deux semaines, sans contact avec leur famille, «sur des emprises militaires du Var et de la région».
AFP
Créé le 12 avril 2020 21:00