Le FNDC reçu à la Commission de l’UE: Bientôt des « sanctions » contre Alpha Condé et son régime?

Des responsables du FNDC Europe reçus par la Commission de l'UE à Bruxelles

BRUXELLES-Après le vote d’une résolution sur la Guinée par le  parlement européen, des responsables du Front National pour la Défense de la Constitution ont été reçus ce vendredi 21 février 2020 par la Commission de l’Union Européenne.


Les leaders du FNDC d’Europe ont rencontré Robert Olimi, le responsable du département international chargé des questions sur l’Afrique au niveau de la Commission de l’Union Européenne. Plusieurs points ont été évoqués lors de cette rencontre. Notamment la violation des droits de l'Homme en Guinée, l'état du fichier électoral guinéen, les élections législatives couplées au référendum prévues le 1er mars 2020.

Les membres du FNDC ont décrit la situation sociopolitique tendue de la Guinée à la Commission de l’Union Européenne. Interrogé, Mohamed Moudjitaba Barry, coordinateur du FNDC de Belgique nous a confié que sa délégation a déposé un mémorandum, des photos et des vidéos qui illustrent les exactions commises par les forces de l'ordre sur des citoyens guinéens  sous le règne du Président Alpha Condé.

« Nous avons rencontré le responsable du département international de la Commission de l’Union Européenne qui est chargé des questions sur l’Afrique. Nous l’avons rencontré à la demande de la Commission de l’Union Européenne parce que déjà ils avaient reçu l’ambassadeur de la Guinée avant nous. Nous avons parlé de la situation de la Guinée, nous avons évoqué le problème du fichier électoral et les élections du 1er mars. Donc, l’Union Européenne nous a compris. Le monsieur nous a dit que le fichier n’est pas un bon fichier et qu’ils ne vont pas reconnaitre les élections avec ce fichier là. Il a été très clair parce que selon lui ce ne sera pas démocratique. Mais pour le moment ils vont attendre après les élections pour faire les déclarations. On a évoqué beaucoup d’autres sujets notamment le viol des femmes, les assassinats des enfants, nous avons même déposé à leur niveau un mémorandum, des photos et des vidéos sur une clé USB. D’ailleurs, ils sont informés de beaucoup de choses en Guinée, ils doivent même recevoir aujourd’hui un rapport de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie, Ndlr) par rapport à la CENI », a expliqué le Coordinateur FNDC Belgique.

Il explique que leur interlocuteur en l’occurrence Robert Olimi a promis au nom de la Commission de l’Union Européenne des sanctions contre la Guinée et les promoteurs du 3ème mandat.

« L’Union Européenne nous a promis d’interpeller les autorités guinéennes à nouveau. Leurs représentants à Conakry doivent rencontrer une dernière fois les autorités et l’opposition mais ils ont compris que le Président Alpha Condé ne veut pas céder et ils sont en train de prendre des dispositions pour infliger des sanctions. Ils nous ont promis qu'après les élections, ils vont prendre des sanctions contre la Guinée et contre les promoteurs du troisième mandat. En ce qui concerne ces sanctions ils ont parlé de la coopération PACE, une coopération qui finance plus de 180 millions d’euros par an en Guinée. Ils vont bloquer cette aide, appeler tous les pays membres de l’UE à prendre des sanctions cocntre la Guinée », a ajouté Mohamed Moudjitaba Barry.

Madame Mamadian Diallo aussi membre du front national pour la défense de la constitution qui a pris part à cette rencontre a tenu à préciser que la Commission de l’Union de Européenne a insisté sur le fait  que la Guinée et l’Union Européenne ont une convention. Selon elle, monsieur Robert Olimi a rappelé que d’après l’article 49 de l’accord de Cotonou, l’Union Européenne a le droit et peut prendre des sanctions contre la Guinée lorsqu’il y a des exactions et des manquements par rapport aux droits de l’Homme dans le pays.

« L’Union Européenne a insisté sur le fait qu’il y a une convention entre l’Etat guinéen et l’Union Européenne. L’article 49 de l’accord de Cotonou permet à l’Union Européenne de prendre des sanctions lorsqu’il y a des exactions et des manquements par rapport aux droits de l’homme. Et ça en Guinée, c’est évident ils sont au courant de tout ce qui se passe. A notre tour, nous leur avons fait comprendre que les élections du 1er mars et le référendum du 1er nous allons les empêcher d’une manière ou d’une autre. Nous avons également évoqué le message du Président Alpha Condé hier qui demandait aux jeunes de frapper les autres jeunes, on leur a dit après avoir utilisé l’armée, la police et la gendarmerie Alpha Condé met maintenant des citoyens guinéens face à d’autres citoyens guinéens. On a même évoqué le mot guérilla. Ce pendant le FNDC et le peuple de Guinée restent déterminés d’aller jusqu’au bout », a aussi ajouté Madame Mamadian Diallo.

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 666 134 023

Créé le 22 février 2020 10:26

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