Interdiction des importations: Près de 1000 camions bloqués aux frontières…

CONAKRY- L’interdiction des importations de marchandises par la voie terrestre continue de susciter des réactions de réprobation. Après les opérateurs économiques qui ont vivement critiqué cette décision du gouvernement, ce sont les transporteurs qui viennent de se faire entendre. L’union nationale des transporteurs routiers de Guinée a interpelé le gouvernement sur l’impact négatif que cette mesure engendre dans leurs activités.
Selon le président par intérim de l’union nationale des transporteurs routiers de Guinée, on dénombre près de 1000 camions chargés de marchandises périssables, bloqués au niveau des frontières du pays.
« On a un contrat avec les commerçants de transporter les marchandises d’un point A à un point B. S’il y a un problème avant que nous ne rendions la marchandise, c’est les transporteurs qui vont prendre la responsabilité. Il y a aussi des marchandises périssables, c’est une perte pour le commerçant et le transporteur. C’est comme les poissons, les tomates, les produits cosmétiques. Il y a plus de 500 à 700 camions qui sont stationnés entre Banjul, Dakar, Bissau, Bamako, Côte-D’ivoire et la Sierra-Leone qui ne sont pas rentrés. C’est un problème. Il y a plus d’une centaine de camions chargés de marchandises qui sont bloqués du côté de Pamelap. Au niveau de kourémalé on en parle pas et à SanBaïlo, il y a plus de 70 camions et d’autres sont sur le point de chargement. Cela joue sur la population. Les marchandises sont en train de se gâter. On paye aussi les assurances et autres, pour le moment on ne peut estimer les pertes enregistrées », a déploré Alpha Amadou Diallo.
Ce haut responsable de l’union des transporteurs a condamné cette décision du gouvernement qu’il a qualifié d’‘’unilatérale’’.
« Le transport inter-Etat, c’est un secteur très important pour l’économie guinéenne. La Guinée ne peut pas produire tous les denrées alimentaires. L’union nationale des transporteurs routiers de Guinée, la fédération de transport et mécanique générale et la faitière patronale n’ont pas été informées de cette décision de fermer les frontières. Le gouvernement doit revoir cette décision», a lancé M. Diallo.
Bah Aissatou
Pour Africaguinee.com
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Créé le 11 février 2020 11:41Nous vous proposons aussi
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