Révélations choc de Béla Bah à la barre: « On m’a attaché pieds et mains liés… »

Béla Bah à son arrivée au Tribunal de Kaloum

CONAKRY-Le procès du jeune activiste de la société civile, Abdourahmane Béla Bah s’est ouvert ce lundi 3 février 2020 au tribunal de première instance de Kaloum. Accusé de trouble à l'ordre public et incitation à la révolte, ce membre du FNDC a rejeté toutes les charges portées contre lui, a-t-on constaté sur place.


« Je ne reconnais pas les faits », a-t-il dit devant le juge. Cet opposant au projet de nouvelle Constitution soutient que son arrestation vise à le faire taire et saper le combat qu’il mène pour la sauvegarde de la constitution.

Le prévenu, a également dit qu’il ne reconnait pas le compte Facebook qu'on lui attribue. Revenant sur les circonstances de son arrestation, l’activiste déclare à la barre qu’il a été kidnappé le 25 janvier alors qu’il était parti assister à la commémoration des pendus du 25 janvier 70.

« J'ai été kidnappé et séquestré depuis le 25 janvier alors que j’étais venu pour la commémoration des pendus du 25 janvier 70 », a-t-il dit.

Ce jour, plusieurs parents des victimes du 25 janvier s’étaient donnés rendez-vous pour une marche pacifique qui devait prendre fin au pont du 8 novembre, à l’entrée de Kaloum, commune qui abrite les bureaux administratifs et d’autres lieux de loisirs dont le casino situé à la cité des chemins de fer. 

Béla Bah souligne que 48heures avant mon arrestation, il a été alerté par quelqu’un, mais il aurait dit à ce dernier qu’il est hors de question de fuir le pays. 

L’activiste révèle également avoir été jeté dans une cellule de la Direction centrale de la police judiciaire, au centre-ville de Conakry.

« J'ai été alerté comme quoi je dois être arrêté. On m’a demandé de fuir le pays. J’ai dit à mon informateur qu’en aucun cas je ne fuirai. Ainsi, ce jour après la marche des victimes du camp Boiro, j’ai été arrêté, cagoulé et jeté dans un pickup vers une destination inconnue. A 22h, j’ai été mis dans une cellule de 16 m2 sans rien manger à la Direction centrale de la police judicaire (DPJ) après ma déposition », a-t-il relaté à la barre, avant de révéler des actes de torture dont il a été victime.

« On m'a attaché pieds et mains liés avec une cagoule de 11h à 22 heures », révèle-t-il devant une assistance médusée

« Mr le juge vous savez bien ce qui se passe, mais vous n'avez pas le pouvoir de changer les choses », a-t-il lancé, l’air très sûr de lui. L’audience se poursuit.

Ce procès intervient à un moment où le nouveau Ministre de la Sécurité a promis de traquer ceux qui incitent à la violence sur les réseaux sociaux. Damantang Albert Camara a annoncé que plusieurs personnes devraient répondre de leurs écrits sur Facebook devant le bureau du Procureur dans les prochains jours. 

Par contre, aucune mesure n’a été annoncée pour le moment par le Gouvernement pour ccensurer les utilisateurs de Facebook.

Nous y reviendrons !

 

Bah Boubacar Loudah

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 113

Créé le 3 février 2020 15:49

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