Burkina Faso : près d’une vingtaine de civils tués dans une nouvelle attaque jihadiste dans le Nord
Une "attaque jihadiste" a fait 18 victimes civiles dans la nuit de samedi à dimanche, à Lamdamol, un village du nord du Burkina Faso, dans la province du Séno, a annoncé le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Salfo Kaboré, donnant le bilan officiel.
Une nouvelle "attaque jihadiste" survenue dans le nord du Burkina Faso a provoqué la mort de 18 civils dans la nuit de samedi à dimanche, à Lamdamol, un village du nord du Burkina Faso, a annoncé dimanche 2 février le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Salfo Kaboré, donnant le bilan officiel.
"Le gouverneur de la région du Sahel a le profond regret d'annoncer l'attaque du village de Lamdamol, dans le département de Bani, et l'assassinat de dix-huit personnes parmi lesquelles l'infirmier chef de poste (ICP) M. Miningou Robert", indique un communiqué signé du colonel Kaboré. "Les forces de défense et de sécurité qui sont déployées sur place ont ramené le corps de l'infirmier pour être remis à sa famille à Yalgo et sécurisent les lieux pour permettre l'enterrement des autres victimes", a-t-il précisé.
"Représailles"
Les assaillants lourdement armés et à bord de motocyclettes ont littéralement exécuté les habitants de la localité" située dans la commune de Bani, à 40 km de Gorgadji, dans la province du Séno, avaient indiqué plus tôt des sources sécuritaires à l'AFP, évoquant "des représailles contre les habitants qui avaient été sommés quelques jours plus tôt de quitter les lieux".
"C'est la panique dans le village et les localités environnantes. Les populations fuient vers le centre- nord, même des habitants de Gorgadji désertent la zone", a précisé un fonctionnaire.
Cette attaque contre les populations civiles survient une semaine après plusieurs autres dans le nord et le centre.
Le 25 janvier, 39 civils ont été tués dans une attaque jihadiste, perpétrée dans le village de Silgadji, localité située dans la commune de Tongomayel, dans la province du Soum.
Spirale de violences
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait près de 800 morts depuis 2015.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabè n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l'aide de militaires étrangers, notamment de la force française Barkhane.
Selon l'ONU, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4.000 morts en 2019 et provoqué une crise humanitaire sans précédent avec 600.000 déplacés et réfugiés qui fuient les violences.
AFP
Créé le 3 février 2020 12:07Nous vous proposons aussi
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