Siré Diallo tué par balle à Wanindara : Sa mère et son épouse inconsolables…

CONAKRY-Dans la foulée de l’indignation suscitée par le scandale de « femme-bouclier » ce jeudi, Mamadou Siré Diallo touché par balles à Wanindara puis poignardé le mercredi 29 janvier, a succombé à ses graves blessures dans un CHU de Conakry.
Selon certains proches de la victime, Mamadou Siré a reçu des balles tirées par les forces de l’ordre dans la nuit du mercredi à jeudi 30 janvier aux environs de 21h à Wanindara alors qu'il rentrait chez lui. Son épouse, madame Marlyatou Diallo que nous avons interrogée est inconsolable. Son mari lui a été arraché brutalement. Cette veuve est contrainte de vivre seule avec ses petits enfants.
« On a tué mon mari. Ils ont tiré sur lui à balles avant de l’égorger. Que Dieu paye ceux qui l’ont tué. Ceux qui ont commis ce meurtre un jour il y aura le jugement de Dieu. Ils pensent qu’ils nous on fait du mal mais un jour, Dieu va rendre justice. Je ne vais pas porter plainte, parce qu’ils ne me feront pas revenir mon mari. Ce sont mes enfants et moi qui avons perdu. J'ai un grand choc. Perdre un mari qui te laisse avec des petits enfants après 12 ans de mariage (pleure)», a sangloté Marlyatou Diallo
Cette veuve affirme qu’elle a perdu un être cher. Son conjoint était un mari aimant toujours à l’écoute avec un bon comportement. « Le mercredi matin, il m'a dit qu'il allait au travail. C'est comme ça on s'est quitté pour ne plus jamais se revoir. C’est son corps que j’ai revu », se souvient Marlyatou Diallo.
Très affectée par cette mort, la mère de Mamadou Siré en larmes dit que son benjamin était tout pour elle. « Ils ont accusé mon fils et l’ont tué à tort. Depuis je l'ai mise au monde, il a toujours été quelqu'un de bien », a témoigné Hadja Aissata Diallo.
L’oncle et tuteur de la victime raconte les circonstances horribles de la mort de son neveu.
« Il a quitté ici à 19h 30, un proche avait sa moto. Il est allé la récupérer à Cosa. Ensuite, il a pris la route pour rentrer à la maison à Wanindara. Quelques temps après, on informe par coup de fil la personne qui avait emprunté sa moto qu’il a été touché ici à Wanindara Carrefour. Il est venu directement m’informer. On a rappelé le policier qui nous a informés. Ce dernier a dit qu'on est en train de l’envoyer au Camp Alpha Yaya. Ils nous a demandé de patienter jusqu'au matin. Très tôt le matin, nous sommes allés, un Adjudant Chef est sorti pour nous remettre les effets de mon neveu et sa moto. Ils nous ont dit qu'il est à Ignace Deen. Arrivée là-bas, on apprend que le corps se trouve à la morgue", raconte ce proche du défunt.
On l’a tué, poursuit-il. "On a tiré trois balles sur l’un de ses pieds, l’autre pied était cassé. On l’a poignardé sur une partie de son cou. Ils l’ont ensuite cogné à l’œil qui s'est complètement refermé. Ils ont pris une chemise pour attacher son épaule qui coulait encore du sang. On ne pouvait pas mettre le linceul parce que son épaule saignait. Il a fallut qu’on paye des médicaments à la pharmacie pour arrêter l’hémorragie », explique en larmes Elhadj Amadou Djoulde Diallo qui demande au gouvernement de rendre justice sur la mort de son neveu.
BAH Aissatou
Pour Africaguinee.com
Tél : (+224) 655 31 11 14
Créé le 31 janvier 2020 16:08Nous vous proposons aussi
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