Développement des collectivités locales : tenue à Conakry de la 2ème session du comité de pilotage de l’ANAFIC

Tenue à Conakry de la deuxième session du comité de pilotage de l'ANAFIC

CONAKRY- L’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales a tenu ce vendredi 13 décembre 2019, la deuxième session du comité de pilotage du PACV3, PANAFIC et du PAGL. L’objectif de cette rencontre est de permettre au PACV3, PANAFIC et au PAGL d’être dotés de documents stratégiques et opérationnels approuvés devant guider leur gestion par l’ANAFIC pour le compte de l’année 2020.


Au-delà de cet objectif, le comité de pilotage a dans sa feuille de route un programme d’examen et de validation du rapport d’activité de l’année 2019, mais également l’examen et la validation du Programme de Travail et de Budget Annuel (PTBA) consolidé du PACV3, PANAFIC et du PAGL de l’année 2020. En outre, divers sujets qui touchent la vie des trois (3) projets et de leur cohérence avec l’ANAFIC vont être abordés en vue de  formuler d’utiles recommandations susceptibles de booster la performance des équipes dans la mise en œuvre des activités sur le terrain et la gestion globale des trois projets.

Dans le cadre de la recherche des stratégies et mécanismes pérennes visant à mobiliser les ressources pour soutenir la politique de décentralisation et assurer le financement et l’accompagnement du processus de développement local, le Gouvernement guinéen avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers à savoir la Banque Mondiale et l’AFD a créé le Fonds National du Développement Local (FNDL) à travers la Loi des Finances initiale pour l’année 2016 de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC). Depuis, l’ANAFIC et le FNDL sont devenus les principaux instruments de financement de la décentralisation et du développement local. Ces deux agences vont permettre d’opérationnaliser sur les territoires des collectivités locales, les politiques publiques nationales notamment en matière d’éducation, de santé, d’hydraulique, de gestion des ressources naturelles, de développement rural et d’aménagement du territoire. 

Dans son discours de circonstance, le directeur général de l'ANAFIC a déclaré que beaucoup de partenaires appuient l’ANAFIC. Selon lui, il s’agit de l’Agence Française de Développement (AFD) qui appui l’opérationnalisation de l’ANAFIC à hauteur de 10 millions d’euros, la Banque Mondiale qui appui la Gouvernance Locale et l’opérationnalisation de l’ANAFIC pour 40 millions dollars. "Nous sommes en partenariat avec l’UNICEF pour harmoniser nos approches et mutualiser nos ressources", a détaillé Alhassane Aminata Touré.

Avant de se réjouir de l’évolution des projets au niveau des communautés locales, le Directeur Général de l’ANAFIC a ensuite expliqué que plusieurs activités ont été réalisées sur le terrain.

« Le constat actuel de l’ANAFIC après un an d’activités, nous avons aujourd’hui sur le terrain 791 ouvrages en constructions et qui sont au-delà de 70% de réalisation, nous avons sur une prévision de 517 milliards, nous pensons que l’inauguration de toutes ces infrastructures commencera en janvier et d’ici mars toutes les infrastructures seront inaugurées. Pour mettre ces infrastructures-là en place, 450 PME se sont engagées et ont eu des marchés avec les différentes collectivités pour exécuter ces infrastructures. Au-delà de ça, nous avons 337 jeunes qui ont été recrutés dans les collectivités comme agents de développement local pour accompagner la décentralisation auprès des élus locaux. Nous avons aussi 337 ingénieurs conseils qui ont été recrutés et qui sont au niveau des collectivités pour préparer les dossiers techniques, les dossiers d’appel d’offres et garantir la qualité des travaux auprès des collectivités », a expliqué Alhassane Aminata Touré.

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Le Représentant du Directeur National de l’Agriculture à ce comité de pilotage a quant à lui expliqué que ce comité de pilotage s’est réuni pour orienter le projet pour avoir un bon résultat. Pour ce faire, les participants vont parcourir les dossiers et les objectifs conformément aux réalités sur le terrain.

« Partout les gens demandent des infrastructures mais nous, nous sommes en train de sensibiliser pour mettre en priorité des aménagements des baffons d’abord pour favoriser l’agriculture afin  que les populations mangent à leur faim avant de penser aux infrastructures », a laissé entendre Jean Pierre Camara.

Les attentes sont très nombreuses en termes d’infrastructures, de formations, d’insertions et en termes de développement économique. Mais en dehors de ces préoccupations, les élus locaux ont exprimé un autre souci qui pourrait entraver l’efficacité des travaux qui seront exécutés. Le Maire de la Commune Urbaine de Boffa soulève le problème lié au manque de payement des élus qui sont chargés d’exécuter les travaux.

« Je pense que c’est l’un des meilleurs projets du Président de la République au bénéfice des populations. Nous apprécions hautement et soutenons sa mise en œuvre.Nous sommes là pour exprimer les besoins accrus des populations, mais aussi les besoins des conseillers. Comme vous le savez, le projet paie seulement les infrastructures à réaliser, mais n’intervient pas dans le cadre du fonctionnement des collectivités. Ce qui pose problème. A supposer que vous donniez un marché à quelqu’un alors que vous ne gagnez rien, cela pourrait amener les fonctionnaires ou les conseillers à la corruption.  S’il y a corruption, cela diminue la qualité des infrastructures à réaliser. C’est pourquoi, il faut penser à donner quelque chose aux conseillers parce qu’ils ne sont pas payés et n’ont pas de primes tandis qu’ils ont beaucoup de chose à faire qui ne sont pas comprises dans le montant alloué dans le cadre de réalisation du projet. Nous allons exprimer ce besoin au niveau du comité de pilotage pour une prise en compte de cette préoccupation des conseillers », a expliqué le maire de Boffa, Me Saidouba Kissing Camara.

Les partenaires techniques et financiers qui accompagnent la Guinée dans la réalisation de ce programme ont réitéré leur engagement à continuer d’aider les communautés locales. La directrice adjointe de l’Agence Française du Développement AFD a expliqué qu’avec ce programme, ils  contribuent à réaliser des projets pouvant créer de l’emploi sur l’ensemble du territoire national.

« Il y a des emplois ici, il y a des entreprises qui recherchent des employés, il y a des jeunes guinéens qui n’ont pas d’emplois.Donc avec cette décentralisation, c’est aussi une façon de donner les moyens aux collectivités afin qu'elles puissent elles-mêmes créer un schéma de développement régional qui puisse répondre aux attentes des entreprises et qui puisse permettre de lutter contre le chômage », a laissé entendre Safia Ibrahim-Otokoré.

 

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel: (00244) 666 134 023

Créé le 14 décembre 2019 10:01

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