Guinée: Des acteurs politiques de l’opposition répondent à Bouréma Condé…

Saikou Yaya Barry et Bah Oury

CONAKRY-Les partis politiques vont-ils se plier aux "injonctions" du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation ? Pas sûr ! Alors que le Général Bouréma Condé interdit aux partis politiques de faire des cortèges en dehors des périodes de campagnes, l’opposition a fermement réagi.


Saikou Yaya Barry, directeur exécutif de l’Union des forces républicaines, dénonce une certaine panique au sein du gouvernement, tandis que Bah Oury parle d’une forme de provocation inadmissible dans le contexte actuel.

« C’est une décision qui n’est pas en conformité avec le Constitution. En agissant ainsi, ils savent pertinemment que les manifestations interdites ou non-autorisées dégénèrent souvent en violences. On en a suffisamment connu ces derniers temps. Si on veut que le pays avance dans la stabilité, il faut que la liberté de manifester constitutionnellement reconnue soit appliquée.  Il y a des centaines de milliers de personnes qui ont marché le 7 novembre sans qu’il n’y ait aucun dommage. Vouloir revenir en arrière, c’est une autre forme de provocation qui n’est pas du tout admissible dans le contexte actuel », a dénoncé Bah Oury leader du parti Union pour la Démocratie et le Développement (UDD).

Pour sa part, Saikou Yaya Barry rappelle que le Général Bouréma Condé qui se fait passer aujourd’hui pour le chantre du respect de la Loi, était  occupé au temps du régime de Lansana Conté à "torturer les militants du RPG" à Banankoro et ailleurs.

« C’est une provocation que le ministre Bouréma Condé est en train de faire pour voir si on va céder face aux actions que nous comptons mener sur le terrain. Tout cela dénote la panique à bord au sein du gouvernement parce qu’ils n’ont rien pu faire pour diminuer l’ampleur des manifestations de rue autorisées à Conakry. Aujourd’hui, ils se demandent comment museler les leaders politiques membres du FNDC pour freiner l’élan », a déclaré l’opposant que nous interrogé cet après-midi.

Selon le parlementaire, le droit de cortège est consacrée par la constitution si cela n’empêche pas à d’autres citoyens de vaquer à leurs occupations. « Je me demande de quel genre de cortège il fait allusion. C’est simplement la panique à bord. Il avance ce genre d’arguments qui ne sont pas liés au code pénal dont il a fait allusion. C’est pour dire qu’ils sont ignorants de tout ce qui se passe dans le pays. Nous avons un nouveau code pénal depuis 2016. Mais là on comprend qu’il n’a rien appris parce que leurs soucis en premier c’est comment s’enrichir les poches », a-t-il martelé.

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Créé le 13 novembre 2019 16:20

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