Rentrée des classes : Les parents d’élèves entre arnaques et autres tracasseries…

CONAKRY-Les parents d’élèves font face à d’énormes difficultés en cette période de rentrée des classes. Outre l’augmentation drastique des frais de scolarité dans les écoles privées, les prix des fournitures scolaires ont grimpé dans les différents marchés. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les maigres moyens des parents d’élèves.
Selon notre constat, le prix d’un sac varie entre 130 à 140 mille francs guinéens sur le marché tandis que la tenue kaki pour les élèves de l’école primaire et du collège, le prix d’un mètre qui était fixé à 15 mille francs guinéens se négocie actuellement à 20 mille francs guinéens. Le paquet de cahiers est revendu à 15 mille francs guinéens alors qu’à une période récente il se négociait à 12 mille francs guinéens. Des gourdes d’eau pour les enfants s’arrachent à 25 mille GNF.
Interrogée sur cette situation, une veuve n’a pas caché ses difficultés en cette période de reprise scolaire. Cette mère de famille se demande à quel saint se vouer.
« Nos difficultés sont énormes. Le prix des tenues, des cahiers, sacs et autres pour les enfants a augmenté. Pour les frais de scolarité de mes 6 enfants, on n’en parle pas. Quand je me couche aujourd’hui je ne dors même pas tellement que j’ai des difficultés. Nous souffrons vraiment. Mon mari est décédé et m’a laissé avec nos 6 enfants qui étudient tous dans une école privée. Je ne sais pas quoi faire ? Je suis commerçante mais il n’y a pas assez de récettes pour satisfaire les besoins de ma famille. Quand tu demandes un sac on te dit 130 mille à 140 mille francs guinéens et j’ai beaucoup d’enfants. Donc je ne peux pas », se plaint Fatou Camara.
Madame Diakité Nantenin Bereté demande au Gouvernement de prendre des dispositions sur le marché pour alléger la situation de la population en cette période d’ouverture des classes.
« Le Gouvernement doit nous aider à réduire les prix des fournitures scolaires parce qu’on attend l’ouverture des classes pour augmenter les prix. Il y a des parents d’élèves qui n’ont mêmes pas inscrit leurs enfants. La dernière fois on a volé mon porte-monnaie au marché… », a fustigé Madame Diakité Nantenin.
Du côté des vendeurs de fournitures scolaires, ils se plaignent de la rareté de la clientèle. C’est le cas de Mafata Kourouma qui se promène dans le marché. Marchandises à la tête, elle interpelle le président Alpha Condé.
« C’est très difficile et nous souffrons beaucoup. Nos maris ne travaillent pas. On marche sous le soleil, il n’y a pas d’argent et nous avons des enfants à nourrir et à scolariser. Nous prions le président Alpha Condé de nous aider. Nous n’avons pas de clients parce que les fournitures coûtent chères. Quand tu demandes au gens ils disent qu’il n’y a pas d’argent. Comment on va faire nous les mères de familles ? », se demande Mafata Kourouma.
Même cris de cœur chez Fanta Sackouvogui. « Cette année, les temps sont très durs. On se demande si on va se préoccuper de payer les fournitures scolaires pour nos enfants ou chercher leur nourriture. Toutes les choses sont revues à la hausse au marché. Si le gouvernement ne nous aide pas, on ne sait pas quoi faire. Il y a trop d’embouteillage sur la route avant que tu n’arrives à ton lieu de commerce ça trouvera qu’il est tard. Chaque jour, on nous dit que les prix ont augmenté là où nous allons acheter en gros pour revendre. Ce n’est pas de notre faute. Quand les clients viennent demander, ils pleurent sur nous en disant que les prix sont trop. Donc on ne peut pas avoir d’argent dans ça », déplore-t-elle.
Bah Aissatou
Pour Africaguinee.com
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Créé le 6 octobre 2019 12:34Nous vous proposons aussi
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