Troisième mandat : Quand Issoufou se « démarque » d’Alpha Condé…

Mahamadou Issoufou et Alpha Condé

NIAMEY-Comment proscrire le troisième mandat en Afrique ? Alors qu’en Guinée le débat est tourné sur le principe de l’adoption d’une nouvelle constitution pouvant permettre au Président Alpha Condé de briguer un mandat de plus, au Niger l’heure est à la réflexion sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour proscrire définitivement le troisième mandat en Afrique.


Un forum d’anciens chefs d’Etat et de Gouvernement se tient à Niamey, la capitale du Niger pour plancher sur la question. Consacré au constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir en Afrique, le forum réunit les anciens présidents Nicéphore Soglo (Benin) Good Luck Jonathan (Nigeria), Amos Sawyer (Liberia), Catherine Samba-Panza (Centrafrique). Des anciens chefs d’Etat qui ont démocratiquement quitté le pouvoir.

Présidant cette rencontre, Issoufou Mahamadou a réaffirmé son intention de ne pas briguer un troisième mandat. Conscient que le "troisième mandat" constitue le véritable obstacle de l'alternance au pouvoir sur le continent, le président en exercice de la CEDEAO a montré la voie à suivre, à ses pairs tentés par des velléités de se maintenir à la tête de leur Etat. Car selon lui, il est évident que les détenteurs du pouvoir sont portés à en abuser. Or, a-t-il averti, l’usure du pouvoir peut conduire au despotisme, au clanisme et à l’inefficacité. Mieux, le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité.

En Afrique, a développé le président du Niger, 35 pays limitent les mandats, 12 n’ont aucune limitation, six ont aboli la limitation et deux ont modifié la limitation. Mais, fait-il remarquer, la tendance aujourd’hui en Afrique est à la limitation des mandats.

Les bienfaits de la limitation des mandats…

Les limitations de mandat renforcent à long terme les institutions démocratiques et contribuent à la passation pacifique du pouvoir, explique le président en exercice de la CEDEAO. "Personne ne devient indispensable, de nouveaux dirigeants peuvent émerger", prévient-il. Les limitations de mandat garantissent l’exercice, à intervalles réguliers, d’une expression libre du peuple. Elles ont donc un caractère démocratique, souligne le dirigeant nigérien, réaffirmant qu’il respecterait scrupuleusement les dispositions de la constitution de la République du Niger.

« Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu, ce sera ma plus belle réalisation », a réitéré Issoufou Mahamadou, tandis qu’en Guinée le Président Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, est sur la voie d’adopter une nouvelle constitution par référendum. Chose qui lui ouvrirait la voie pour briguer un mandat de plus.  

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 3 octobre 2019 15:26

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