Yomou: la sous-préfecture de Diécké bientôt coupée du reste de la Guinée ?

Tronçon Nzérékoré Yomou Diecke

YOMOU- C’est une situation préoccupante ! La cité industrielle de Diecké qui abrité la SOGUIPAH (société guinéenne des palmiers à huile et d’hévéas) risque d’être coupée du reste de la Guinée, à cause de la dégradation poussée des routes.  Les chauffeurs du transport urbain qi rallient Diécké ont arrêté de voyager à cause du mauvais état de la route.


La gare voiture de Diécké située à la Scierie, un quartier de la commune urbaine de Nzérékoré est quasiment vide depuis quelques jours.  La plupart des chauffeurs ont préféré garer leurs véhicules pour l’instant jusqu’à la fin de cette saison hivernale. Car il leur faut des heures pour arriver à Diecké, ville située à seulement  63 kilomètres de Nzérékoré. Dégradée à plusieurs endroits, la route est devenue de nos jours  un véritable cauchemar pour les voygeurs.

Pour rallier cette sous-préfecture, il faut toute une journée de combat pour y arriver. Selon Monsieur Sangaré, chef de ligne de la gare routière de Diécké, de nos jours il n’ ya qu’un seul véhicule qui effectue le transport urbain pour cette localité très fréquentée par des citoyens.

‘’Depuis le matin il y a un seul véhicule qui est parti. Actuellement quand les véhicules quittent ici le matin, ils ne rentrent à Diécké qu’entre 19h-20h.  Si tu as vraiment envie de protéger  ta voiture, tu ne va jamais la mettre sur ce tronçon à l’heure actuelle. Moi-même qui vous parle j’ai deux Renaults sur la route là, mais j’ai préféré les garer jusqu’au passage de la saison des pluies.  On ne gagne pas d’argent maintenant. Parce que si le chauffeur dure toute la journée sur la route, ça provoque en plus des pannes, on ne peut rien gagner. C’est pourquoi on préfère garer nos véhicules jusqu’à ce que la pluie passe’’, confie Abou Sangaré, syndicaliste et chef de ligne de la gare de Diécké.

Ce syndicaliste pointe du doigt les gros porteurs de la SOGUIPAH d’être à la base de la dégradation de la route. ‘’Nous lançons un appel aux autorités de nous venir en aide. En ce qui concerne la SOGUIPAH, il ya longtemps qu’on lance l’appel en vain. Pourtant ce sont eux-mêmes qui gâtent la route. Ce sont leurs camions qui transportent souvent leurs produits qui gâtent la route. Ce sont eux qui nous fatiguent’’, a-t-il indiqué.

Le directeur général de la SOGUIPAH, que nous avons interrogé, a refusé de se prêter à nos questions par rapport à ces accusations.

Une commerçante en instance de voyage que nous avons interrogé, déplore l’état actuel de la route de Diécké. Elle exprime la souffrance que les voyageurs endurent sur cette route.

‘’Actuellement nous sommes obligés de passer par Pela pour rallier Diécké. Parfois nous rentrons à 00h. Nous souffrons énormément. Quand tu restes chez toi, personne ne viendra te nourrir avec ta famille. Quand tu sors aussi pour te débrouiller c’est un autre calvaire auquel tu es confronté. Vraiment c’est dur pour nous les femmes. Qu’est-ce que nous pouvons faire maintenant’’, s’indigne Jeannette Béavogui.

« Je viens de Gantha. Je dois partir à Lola mais par mauvais état de la route, un conducteur de taxi-moto m’a taxer 250.000fg. Il n’ya pas de véhicule. Ils refusent de circuler sur ce tronçon », confie un autre citoyen.

Il faut rappeler qu’en cette saison hivernale, la plupart des routes sont gâtées. Chose qui rend difficile le transport en région forestière.

SAKOUVOGUI Paul Foromo

Correspondant régional d’Africaguinée.com

A Nzérékoré

Tél : (00224) 628 80 17 43

Créé le 13 septembre 2019 11:26

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