« Coup d’Etat Constitutionnel » : le ministre Niankoye Lamah répond Front…

CONAKRY-La seconde liste publiée par le front national pour la défense de la constitution continue de défrayer la chronique. Cité parmi les cerveaux du coup d’Etat constitutionnel en planification en Guinée, le ministre de la santé, Edouard Niankoye Lamah a réagi avec fermeté. Depuis Nzérékoré où il se trouve, il s’est confié à notre rédaction.
« La situation qui prévalait ici (Nzérékoré, ndlr), si on n’intervenait pas, ce n’était pas bon. Les gens étaient en train de se botter ici, de s’entretuer… allons-nous laisser ça ? Notre action n’a rien à voir avec un coup d’Etat Constitutionnel. On était à un micron d’une guerre civile. On accuse peulh, on accuse malinké, on accuse guerzé. Nous allons laisser ? Est-ce qu’ils connaissent ce qu’un coup d’Etat Constitutionnel veut dire ? Aujourd’hui, notre intervention a porté, il y a le calme. Il y a eu un mort, mais vraiment un mort de trop, il y a eu des blessés graves, des dégâts matériels importants. Quand on fait ça, on parle de coup d’Etat constitutionnel. Ils n’ont qu’à dire ce qu’ils veulent, moi ça me balance au nord. Là où je peux intervenir pour ramener la paix entre les ethnies, les communautés et éviter un bain de sang, je le ferai. Que quelqu’un dise coup d’Etat constitutionnel ou coup d’Etat militaire, je m’en fous. L’essentiel est que je sois tranquille avec ma conscience devant le peuple et devant Dieu », martèle le ministre Lamah, interrogé par Africaguinee.com.
Des violences ont éclaté dans la ville Nzérékoré entre opposants et supporters du projet d’une nouvelle constitution. Edouard Niankoye Lamah révèle que la situation était en train de dériver en guerre ethnique.
« La situation était sur le point de dériver en guerre civile entre les ethnies. Les gens n’ont qu’à dire ce qu’ils veulent, je ne me défendrai même pas, l’essentiel est que la paix soit revenue. On va laisser le pays-là brûler ? On est là pour la paix et l’entente entre les communautés. Si les gens interprètent ça comme coup d’Etat constitutionnel, je m’en balance. Est-ce que ces gens-là savent ce qu’un coup d’Etat constitutionnel veut dire ? Je suis député pour voter une constitution ? Quand je vois des gens prendre les armes les uns contre les autres pour quelque chose qu’on ne leur a même montré, je trouve c’est vraiment idiot. Et si on parle de référendum, on doit se rappeler que le 28 septembre 1958, la Guinée a voté lors d’un référendum pour obtenir notre indépendance. C’était Oui et Non. Moi Dr Lamah partout où je peux apporter un grain de sel pour la liberté, pour la paix, pour l’entente entre les communautés, je vais le faire. Si je dois mourir, je mourrai pour ça. Parce qu’au bout du rouleau, il faut donner un sens à sa vie », a tranché le ministre de la Santé.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 21 juin 2019 18:51