Enquête russe: Trump promet de se venger

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Satisfait des conclusions de l'enquête russe qui éloignent le spectre d'une procédure de destitution, Donald Trump a averti lundi avec force que ceux qui l'avaient mis en cause auraient des comptes à rendre.


Même si plusieurs fronts judiciaires restent ouverts, la publication des principales conclusions du rapport du procureur spécial Robert Mueller est une véritable bouffée d'oxygène pour le président américain en vue de l'élection de 2020.

«Je suis content que cela soit terminé», a déclaré le milliardaire républicain depuis le Bureau ovale, évoquant le rapport qui a conclu à l'absence de preuves démontrant une collusion entre son équipe et Moscou.

Mais aussitôt, animé d'un sentiment de colère palpable, il a ajouté: «Il y a beaucoup de gens qui ont fait des choses vraiment terribles, je dirais même des choses qui relèvent de la trahison contre notre pays», a-t-il lancé. «Il faudra se pencher sur leur cas», a-t-il encore dit, visiblement déterminé à placer ses adversaires démocrates sur la défensive après le dénouement de ce qu'il qualifie depuis plusieurs mois de «chasse aux sorcières».

En écho à de nombreuses voix républicaines qui ont dénoncé l'attitude des médias au cours des deux années d'enquête, l'un de ses fils, Eric, a suggéré à plusieurs journaux et chaînes de télévision, dont le «New York Times» et CNN, de présenter leurs «excuses».

De retour en campagne jeudi

Donald Trump, qui retrouvera les estrades de campagne dès jeudi à Grand Rapids, dans le Michigan –l'un des Etats-clés lui ayant permis de l'emporter face à Hillary Clinton en 2016– pourrait se servir du rapport Mueller pour galvaniser sa base électorale.

Ses adversaires démocrates sont désormais confrontés à un dilemme: doivent-ils tourner la page de l'affaire Mueller et décliner un programme permettant de «mettre fin au trumpisme», selon les termes du candidat à la primaire Pete Buttigieg, ou doivent-ils continuer à insister, quotidiennement, sur les nombreuses zones d'ombre entourant de fait cette présidence?

Le ministre de la Justice Bill Barr a publié dimanche soir un résumé de quatre pages du rapport Mueller, mais les leaders démocrates du Congrès ont exigé de le voir dans son intégralité, soulignant que M. Barr, nommé par Donald Trump, n'était «pas un observateur neutre».

Les démocrates insistent notamment sur le fait que, sur la question d'une potentielle entrave à la justice de la part de Donald Trump, le procureur spécial Robert Mueller n'a pas livré de conclusion définitive. «Si ce rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, il ne l'exonère pas non plus», a écrit l'ancien patron du FBI.

Mais Bill Barr a conclu de son côté que le document, qu'il a passé en revue entre vendredi et dimanche, ne mentionnait aucun délit susceptible d'entraîner des poursuites judiciaires sur le fondement de l'entrave à la justice.

Publication du rapport demandée

«Loin de la disculpation complète revendiquée par le président, le rapport Mueller n'innocente clairement pas le président», ont de leur côté réagi les démocrates Jerrold Nadler, Adam Schiff et Elijah Cummings, qui dirigent trois puissantes commissions parlementaires du Congrès.

Avec trois autres présidents démocrates de commissions parlementaires, ils ont réclamé lundi dans une lettre au ministre de la Justice que celui-ci «communique au Congrès le rapport entier» de M. Mueller, ainsi que les documents sur lesquels il s'appuie, d'ici le «2 avril». Donald Trump serait-il favorable à ce que le rapport soit rendu public? «Cela dépend du ministre de la Justice. Cela ne me poserait aucun problème», a-t-il répondu.

Robert Mueller a mis un terme à ses investigations à l'issue d'une enquête de 675 jours qui a tenu le pays en haleine. Le chef d'inculpation de «collusion» n'a jamais été retenu pour les 34 personnes mises en cause dans ce dossier, parmi lesquelles six proches collaborateurs de M. Trump.

Grâce présidentielle

L'enquête a notamment entraîné la spectaculaire déchéance judiciaire de son ex-chef de campagne Paul Manafort, ou encore de son ex-avocat personnel Michael Cohen, tous deux condamnés à de la prison pour des malversations diverses et des déclarations mensongères.

Le président envisage-t-il d'user de son droit de grâce pour certains de ses anciens collaborateurs aujourd'hui écroués? «Je n'y ai pas réfléchi», a-t-il dit, n'excluant pas clairement cette possibilité.

Hasard du calendrier, l'un de ses plus farouches et médiatiques détracteurs, l'avocat Michael Avenatti, a été arrêté lundi pour une tentative d'extorsion visant l'équipementier sportif Nike ainsi que d'autres malversations financières.

AFP

 

Créé le 26 mars 2019 06:23

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