Aboubacar Sylla à propos du Hajj : « Nous avons des créances à régler à des saoudiens… »
CONAKRY-Que compte faire le Gouvernement pour corriger les anomalies qui émaillent l’organisation du hajj ? Le ministre d’Etat en charge des Transports Aboubacar Sylla qui a présidé les journées nationales de concertations sur le Hajj s’est confié à notre rédaction. Le porte-parole du Gouvernement a plusieurs annonces liées à l’amélioration de l’organisation du pèlerinage à la Mecque.
« En trois jours, nous avons fait en sorte que tout le monde s’exprime librement. Nous avons pris en compte toutes les revendications et il en a résulté un rapport final dans lequel nous avons condensé toutes les conclusions, les résolutions et les suggestions. Ce rapport final va être transmis au gouvernement et nous avons bon espoir qu’à partir de 2019, le Hajj guinéen va s’améliorer. Ce n’est pas normal que les guinéens souffrent plus que les autres. C’est simplement un problème d’organisation, d’anticipation et nous allons essayer maintenant d’y veiller. Il y a des questions importantes qui sont du ressort du gouvernement, d’autres sont du ressort des agences privées qui envoient également des pèlerins à la Mecque. Nous allons faire en sorte que dans une forme de synergie que nous puissions aplanir toutes ces difficultés et réussir à faire du Hajj guinéen une randonnée agréable et non un calvaire pour les pèlerins », a assuré Aboubacar Sylla.
Le porte-parole du Gouvernement a annoncé que des dispositions urgentes vont être prises. Il s’agit notamment du choix du transporteur aérien, la fixation du tarif du hajj et la date du début des inscriptions.
« Il y a des dispositions urgentes qu’il faut prendre et c’est l’une des principales résolutions de ces journées. Certes, il faut très rapidement qu’on choisisse le transporteur aérien définitivement et ça c’est une question dans les 72 heures ou plus tard qui va être tranchée. Il faut deuxièmement qu’on fixe le tarif du hajj en tenant compte de tous les éléments du coût du Hajj qui a été recensé lors de ces journées. Il faut troisièmement, qu’on détermine la date à laquelle les inscriptions vont commencer et qu’on fixe aussi la date buttoir à laquelle les inscriptions vont s’arrêter et qu’on fasse en sorte que ces dates soient scrupuleusement respectées. Notre objectif, c’est évacuer tous les obstacles pour que ce hajj entre dans un cercle vertueux d’une bonne organisation pour qu’à partir de 2019 les pèlerins guinéens ne souffrent plus. C’est possible, tout est question d’organisation et d’engagement. Je crois que cette fois-ci le gouvernement est tellement engagé que le président de la République a mis en place une commission de 11 ministres. Ça démontre l’engagement de changer cette situation positivement », affirme le ministre des Transports.
Aboubacar Sylla précise cependant que la Guinée a une créance estimée à 16 milliards au titre du hajj 2018. Il promet que ce problème sera réglé pour faciliter le hajj 2019.
« Effectivement aussi il y a des créances à régler à certains prestataires saoudiens. Il semble que ces créances se chiffrent à 16 milliards de francs guinéens au titre du Hajj 2018. Tout ceci constitue un déficit lié à l’organisation, à des prestations, à des décisions tardives qui occasionnent des surcoûts qui n’étaient pas prévus dans la structure du pays du Hajj et qui n’ont pas été imputé au tarif. Il faut évidemment régler ces problèmes pour faciliter le Hajj 2019 », soutient le porte-parole du Gouvernement.
Bah Aissatou
Pour Africaguinee.com
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Créé le 22 mars 2019 14:12Nous vous proposons aussi
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