Ibrahima Keira : « On ne peut pas enlever les PA sur l’axe… »
CONAKRY-A quand le démantèlement des PA sur l’Axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa-Sonfonia ? Installés tout au long de l’autoroute le Prince pour endiguer l’insécurité ambiante dans la zone, ces points d’appui composées de militaires, de gendarmes et de policiers ont l’air de s’éterniser. Pourtant leur mise en place ne visait qu’à répondre à une situation exceptionnelle. A savoir restaurer la sécurité qui était devenue fragile sur l’axe.
Cinq mois après leur installation, beaucoup se demandent aujourd’hui jusqu’à quand vont-ils rester. Le ministre de la sécurité et de la protection civile qui a été interrogé par Africaguinee.com a vanté l’efficacité de ces unités mixtes.
« La sécurité doit être permanente. La présence des PA se justifie, bien que ça été un cas exceptionnel. Tant que la situation n’est pas totalement maitrisée, on ne peut pas enlever les PA. Nous souhaitons quand même que leur présence ne s’éternise pas parce que la gestion du personnel de ces différentes unités est un problème pour l’Etat. Ça coûte cher et ça fatigue les officiers et hommes de rangs qui sont sur ces PA. Ils n’ont pas eu de congés de fin d’année pendant que les autres profitaient de leurs vacances. Eux, depuis la saison des pluies, ils sont là et bientôt une nouvelle saison des pluies », a tranché le ministre Alpha Ibrahima Keira.
La décision du Gouvernement de faire appel à l’armée pour le rétablissement et le maintien d’ordre à Conakry a été vivement critiquée par l’opposition appuyée par les organisations de la société civile et des ONG de défense des droits de l’Homme. Mais pour le Ministre de la sécurité, la situation d’avant les PA est différente de celle d’aujourd’hui.
« Avant l’arrivée des PA, chaque jour c’était des cadavres qu’on retrouvait sur l’axe, chaque fois, on enregistrait des actes d’incivisme, de vandalisme, des troubles à l’ordre public, des manifestations intempestives, des rackettes de citoyens, on portait atteinte à la liberté individuelle des citoyens d’aller et de venir dans la zone. Tous ces fléaux appartiennent à un passé lointain grâce à ces PA. Leur présence a été une très bonne décision et ça a donné les résultats escomptés. Parce qu’aujourd’hui, les commerçants sur cet axe font leurs belles affaires commerciales, ils font des profits, les gens ne revendent plus leur villa à cause de l’insécurité, l’axe reprend un peu de la vie », réplique Alpha Ibrahima Keira.
A quand le démantèlement des PA ?
« On rappellera les PA lorsque la situation sera valablement examinée et lorsqu’il n’y aura plus de risque de retour aux actes de vandalisme sur cet axe. Après les commissariats spéciaux, les commissariats urbains feront la relève dans les différentes zones (…). La sécurité des personnes et des biens n’a pas de prix. Cette sécurité sera maintenue vaille que vaille, coûte que coûte », a tranché le ministre de la sécurité et de la protection civile.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 5 mars 2019 18:11Nous vous proposons aussi
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