Meurtre de Cellou Diallo à Bambeto : sous le « choc », ses proches réclament justice…

CONAKRY- L’émotion était grande ce mercredi 31 octobre 2018 dans la famille de Mamadou Cellou Diallo, tué par balle à Bambéto. A Dar-es Salam, un quartier de la haute banlieue de Conakry, ses proches peinent à se remettre de ce choc tragique auquel ils ne s’attendaient point. En larmes, ils réclament justice. Certains accusent les forces de l’ordre d’avoir perpétré ce crime contre un chauffeur de taxi qui ne faisait que se débrouiller pour subvenir aux besoins de sa famille, a constaté Africaguinee.com.

Chauffeur de son état, Mamadou Cellou Diallo âgé d’une trentaine d’années est marié et père de deux enfants résident à Labé. Le benjamin n’a que trois mois. Revenant d’un voyage, il était venu débarquer des passagers à la gare voiture de Bambéto lorsqu’il été tué par balle ce mardi lors de la violente répression de la manifestation appelée par l’opposition guinéenne.

Pour son frère ainé, il a été abattu par les forces de l’ordre aux environs de 15 heures alors qu’il faisait descendre ses passagers en provenance de Labé.

« Il avait embarqué des passagères pour Conakry. Arrivé, il les a débarqués à Bambeto. C’est là qu’il a été nourrit par une balle des forces de l’ordre dans les bandes de 15heures. Je connais l’état de sa maman et de sa famille face à ce cruel assassinat. Un petit débrouillard, chauffeur de taxi qui paye les taxes à l’Etat qui fait tout pour s’acquitter de ses droits. C’est cet Etat qui lui a servi une balle qui lui a ôté la vie. C’est vraiment déplorable. C’est vraiment triste », a fustigé Alassane Diallo.

Très touchée, la famille compte porter plainte contre X. Son neveu exprime son indignation. « C’est les forces de l’ordre qui ont tiré sur lui. On va porter plainte parce qu’on a ôté la vie d’un guinéen qui était en train d’exercer ses activités pour régler les problèmes de sa famille. On l’a tiré banalement alors qu’il était venu faire descendre ses passagers. On l’a abattu comme ça ! », s’indigne Mamadou Samba Diallo

Mamadou Cellou Diallo était très jovial, explique l’un de ses neveux. « C’était quelqu’un de très agréable, dans la famille on n’a pas quelqu’un qui pouvait l’imiter », témoigne cet autre membre de sa famille.

La grande sœur de Cellou Diallo peine à sécher ses larmes. Pour elle, on a tué son frère qui a laissé derrière lui une veuve et des orphelins dont un bébé de trois mois. « Je me remets à Dieu et que Dieu paye ceux qui ont fait ça », a sangloté Fatoumata Binta Diallo.