Soulèvement à Nzoo (Lola) : le bloc administratif et la mairie saccagés, des femmes arrêtées…
LOLA-La sous-préfecture de Nzoo située à une trentaine de kilomètres de la préfecture de Lola a été le théâtre d’une violente manifestation qui s’est soldée par de nombreux dégâts. Plusieurs citoyens se sont soulevés pour protester contre l’installation des élus locaux dans leur sous-préfecture.
‘’Ils ont saccagé le bloc administratif de la sous-préfecture et celui de la mairie. Au niveau de la maison des jeunes aussi, ils ont arraché les portes, emportés des feuilles de tôles et même le moteur. Depuis que je suis là, c’est la première fois que je vois ces genres de dégâts’’, a déploré Joseph Koiba, sous-préfet de Nzoo que nous avons interrogé.
Tout est parti de l’élection de l’exécutif communal de cette localité. L’issu du vote n’aurait pas été du goût de certains citoyens. Aux dire du sous-préfet, cette élection a suscité la mésentente entre les 17 conseillers qui devaient voter, particulièrement ceux de l’UPG, parti de feu Jean Marie Doré qui ont boudé la salle.
« Après l’élection du 04 février, l’UPG a eu 7 conseillers sur 17. L’UFR en a eu 3, le RPG 6 et l’UFDG 1. Au moment où la délégation conduite par Mr. Condé est arrivée pour l’installation des élus locaux, le camp de l’UPG a dit qu’il ne vote pas parce qu’après les élections ce sont eux qui ont eu la majorité. Ils ont boudé la salle. C’est ainsi que les autres ont dit que sur 17 s’il y a 10 c’est qu’il ya déjà la majorité. Donc ils ont procédé au vote. Après le vote, c’est Georges Traoré de l’UFR qui s’est rallié au RPG qui a remporté la victoire. Quand nous sommes sortis avec les autorités pour manger, c’était déjà les pluies de pierre qui pleuvaient sur nous », a raconté le sous-préfet.
Des violences similaires ont été enregistrées un peu partout dans le pays, notamment en haute Guinée. Plusieurs femmes ont été interpellées par les forces de l’ordre. Selon un citoyen de la place, une quarantaine de femmes et de quelques jeunes sont maintenues dans les locaux de la gendarmerie de Lola.
‘’Il y’a une quarantaine de femmes qui ont été arrêtées par les forces de l’ordre. Ces femmes étaient sorties torses nues pour demander la libération de leurs enfants qui ont été interpellés dans le mouvement. C’est suite à ça qu’elles ont été toutes arrêtées, embarquées dans un kia-moteur pour la gendarmerie de Lola où elles sont détenues’’, nous confie ce citoyen.
Cette information a été confirmée par le sous-préfet, qui dit ne pas connaitre le nombre réel de femme arrêtées. A rappeler que du côté de l’UPG, le secrétaire général du parti est jusque-là porté disparu selon nos sources.
SAKOUVOGUI Paul Foromo
Correspondant régional d’Africaguinée.com
A Nzérékoré
Tél. (00224) 628 80 17 43
Créé le 20 octobre 2018 20:37Nous vous proposons aussi
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