Raciste, misogyne, homophobe, voici le futur président du Brésil
Un Brésil en crise et très divisé a commencé à voter dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle, dont le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro, un nostalgique de la dictature militaire, est l'immense favori.
Sous la surveillance de quelque 280.000 policiers et militaires, les premiers bureaux de vote ont ouvert à 8h locales (13h HB) et les derniers fermeront à 19h (minuit HB). Les résultats définitifs sont attendus une ou deux heures plus tard.
Capitaine de l'armée
Bolsonaro, un ancien capitaine de l'armée très clivant, apparu comme un phénomène électoral depuis qu'il a frôlé la mort dans un attentat lors de la campagne, a redit samedi soir sa confiance dans sa capacité à "plier l'affaire dès le premier tour".
Une hypothèse qui fait trembler les démocrates dans le grand pays latino-américain aux 147 millions d'électeurs, mais que certains analystes n'excluent plus, au vu de sa récente poussée dans les intentions de vote.
Grand favori
Le député de 63 ans, qui s'est surtout fait connaître par ses saillies racistes, misogynes et homophobes, devrait mener largement, si les sondages ont dit vrai.
Les deux derniers, Ibope et Datafolha, accordaient samedi soir au candidat du Parti social libéral (PSL) 40 ou 41% des intentions de vote.
En 2e position, avec 25%, arrive Fernando Haddad, 55 ans, qui a remplacé pour le Parti des Travailleurs (PT, gauche) il y a seulement quatre semaines l'ex-président Lula – emprisonné pour corruption et inéligible.
Le duel qui se profile pour le 2e tour du 28 octobre sera le résultat d'une attraction des électeurs vers les extrêmes, concomitante à l'effondrement inattendu du centre, notamment le grand parti PSDB de Geraldo Alckmin.
Belga
Créé le 7 octobre 2018 15:13