Guinée : A l’appel d’Aboubacar Soumah, les enseignants ont boudé les classes…

Une vue du lycée Kipé

CONAKRY-La rentrée des classes qui était annoncée ce mercredi 3 octobre 2018 en Guinée n’a pas eu lieu. Et pour cause : le syndicat de l’éducation a déclenché ce jour même une  grève générale illimitée. Ce qui du coup a occasionné une paralysie des cours dans les écoles, où élèves et enseignants ont brillé par leur absence, a constaté Africaguinee.com.


A l’appel du syndicat libre des enseignants-chercheurs de Guinée, les éducateurs guinéens ont boudé les salles de classes, au grand dam des écoliers. Les enseignants réclament au gouvernement un meilleur traitement salarial. Les négociations entamées entre les deux parties n’ont jusque-là pas permis de trouver une solution pouvant empêcher la grève.

Ce mercredi  plusieurs établissements scolaires étaient fermés. C’est le cas du lycée Kipé dans la commune de Ratoma. Selon notre constat dans cette école publique, aux environs de 9 heures,   aucun élève n’était présent.  Au niveau du collège sur les 2530 élèves inscrits seul 5 étaient présents et sur 24  professeurs programmés, on notait  seulement 5 présences. 

« L’ouverture des classes a été très  mauvaise. Les parents n’ont qu’à dire leurs enfants de venir à l’école. On commence à préparer les examens dès le début de l’année », a lancé un encadreur  assis dans la cour de l’école.

Même alerte au Lycée Kipé, le proviseur  El hadj Amara Ballato Keita déplore  l’absence des élèves qui a empêché, selon lui,  le démarrage des cours.

« La rentrée des classes a été  effective tel que décidé par l’autorité.  Malgré que notre école est en train d’être rénovée par une entreprise qui est beaucoup en avance mais on devrait recevoir  les élèves. Mais malheureusement,  les élèves ne sont pas venus. Les professeurs programmés sont venus. Ce qui est un peu grave, ce que nos apprenants ne sont pas là», a fustigé  El hadj Amara Ballato Keita,  ancien syndicaliste qui se désolidarise du mouvement de grève basé sur la revendication salariale.

Autre difficulté, on constate également que certaines salles de classes ne sont pas encore prêtes à recevoir les élèves. 0 l’intérieur  on observe du sable et des ouvriers en train de travailler. Un enseignant que nous avons rencontré déplore que 2 salles soient inachevées sur les 24  au collège.

Boycott des pourparlers ….

Le secrétaire général du SLECG a déclaré  la poursuite de la grève générale illimité jusqu’à la satisfaction de leur revendication basée sur l’augmentation salariale à  8 millions de francs guinéens. Mais, il dénonce le boycott des négociations par le gouvernement ce mercredi. 

« Nous poursuivrons la grève. Mais nos représentants sont venus ce matin à la Fonction Publique pour  les négociations  malheureusement  la partie gouvernementale n’y étais pas. Donc on est resté jusqu’à un certain moment,  nous avons quittés », a dénoncé Aboubacar Soumah

Le ministre Mory Sangaré n’a pour le moment répondu à nos sollicitations.

Bah Aissatou

Pour Africaguinee.com

Tél : (+224) 655 31 11 14

 

Créé le 3 octobre 2018 15:31

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