Accident tragique en Guyane : le caporal-chef Ibrahima Camara a été inhumé à Conakry…
CONAKRY-Le soldat français d’origine guinéenne décédé le vendredi 10 août dernier en Guyane a regagné sa dernière demeure.
Parents, amis et connaissances, ont tous rendu un dernier hommage au Caporal-chef Ibrahima Camara à Conakry avant son inhumation la semaine dernière.
Son épouse madame Camara Marie Cathiana de la nationalité réunionnaise qui a fait le déplacement de la Guyane à Conakry pour accompagner la dépouille de son mari était inconsolable. Les larmes aux yeux, la veuve explique que partir à la Guyane était le rêve de son mari.
« Je suis mariée à monsieur Camara Ibrahima le 28 décembre 2013 alors que j’avais déjà 3 enfants. Et là il a accepté mes enfants comme ses propres enfants. Et puis 6 mois après, on a fait Lucas Camara, elle est âgée de 5 ans. 6 ans après, il m’a annoncé qu’il allait avoir un séjour à Guyane. Donc on est parti, il était le plus heureux du monde parce que ça fait longtemps qu’il rêvait de faire ce séjour. Voilà un an après à Guyane on lui a pris la vie », pleure aujourd’hui madame Camara.
Amadou Djouldé Diallo l’un des voisins d’El hadj Ibrahima Camara a témoigné que malgré que le défunt n’était pas en Guinée, mais il avait des projets pour ses proches qui sont dans le pays.
« Il n’y a pas un mois, El hadj (Ibrahima Camara ndlr) disait à mon fils Papi qui est en France aussi, grand on va déparquer à la cité quand j’aurais des congés, nous allons monter une entreprise de gardiennage pour permettre à nos camarades qui ne sont pas partis ou qui sont désœuvrés d’avoir de l’activité génératrice de revenue pour eux et pour leur famille. Ça, c’est l’un des projets d’El hadj qui se repose ici », s’est souvenu M. Diallo.
Issa Soumah père adoptif du Caporal-chef Ibrahima Camara, est revenu sur les circonstances dans lesquelles son fils a décidé d’intégrer l’armée française.
« C’est moi qui l’ai amené en France, mais c’était pour qu’il fasse ses études. Il m’a dit papa je voudrais rentrer dans l’armée parce qu’ici déjà il avait tenté malheureusement il n’avait pas gagné. Ce de là-bas il a fait un concours où il a été admis. Il devait être légionnaire dans l’armée française. Il a déjà servi plusieurs années parce qu’il a été au Djibouti, il a été dans beaucoup d’autres endroits où l’armée française l’a amené. Malheureusement, il y a un an, personnellement il m’a fait venir en France avec sa mère pour faire ses adieux. Il me dit qu’il va en Guyane qu’il est muté là-bas. Je suis très ému parce que c’est un accident stupide. Et comme la volonté de Dieu on n’y peut absolument rien, ils étaient 15 dans le véhicule et c’est le seul qui soit mort », a raconté M. Soumah.
Il faut rappeler que le défunt a laissé derrière lui une veuve et 5 enfants. Désormais, il repose depuis le lundi 20 août 2018 au cimetière de Kaméroun situé à la rentrée du centre-ville de la capitale Conakry.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 28 août 2018 09:28
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