Intégration sous régionale : réunion de haut niveau d’un groupe d’experts à Cotonou…

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COTONOU- Quelles pourraient être les implications d’un élargissement de la CEDEAO et la Zone de libre Échange Continental Africaine ? C’est à cette question qu’un groupe d’experts venus de plusieurs pays tentera de répondre au terme de plusieurs jours de travaux entamés ce lundi 25 juin 2018 à Cotonou.


Pendant 2 jours, ces experts vont approfondir la réflexion sur les potentielles implications économiques et socioéconomiques de l’élargissement de la CEDEAO qui résulterait de l’adhésion du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie.

Au mois de décembre 2017, les chefs d’Etats membres de la CEDEAO ont mis en place un comité chargé de pousser la réflexion sur l’adhésion éventuelle du Maroc au sein de leur organisation. Au cours cette session, il a été entériné l’accord d’association devant marquer le retour de la Mauritanie au sein de la communauté, et un statut d’observateur a été octroyé à la Tunisie.

Au cours de la même année de 2017, la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECA) a été lancée à Niamey. Au mois de mars dernier, 27 pays ont signé le protocole de libre circulation des personnes sur le continent et 43 ont apposé leurs signatures sur la déclaration de Kigali. 

20180625_083007.jpg« Si cet accord représente une avancée majeure sur l’effectivité de la ZLECA, dans la mesure où son entrée en vigueur impactera sérieusement l’intégration dans les différentes sous régions du continent, y compris à la CEDEAO ; il semble important de s’interroger sur ses effets alors même que s’annonce la recomposition (de la CEDEAO) », a rappelé Dr Dimitri Sanga, le Directeur du Bureau sous régional de l’Afrique de l’ouest de la Commission Economie pour l’Afrique.

Avec son marché de plus de 350 millions de consommateurs et une intégration plus ou moins réussie, notamment en ce qui concerne la libre circulation des personnes et leurs biens dans son espace, la CEDEAO commence à susciter l’intérêt de certains pays. En février 2017, le Maroc a officialisé son désir d’adhérer à la CEDEAO avec des motivations fondées sur les liens séculaires profonds qu’il entretient avec les Etats membres de cette organisation.

Lors de l’ouverture des travaux ce lundi 25 juin 2018 dans la capitale Béninoise, le Directeur du Bureau de l’Afrique de l’ouest de la CEA a rappelé quelques objectifs spécifiques de la réunion ad-hoc des experts : « Examiner essentiellement les implications économiques, notamment en termes de flux commerciaux et de recettes publiques ; Examiner les implications sur le bien-être de la population ; Identifier et discuter des principaux défis et enjeux économiques pour la CEDEAO et également pour les pays candidats à l’adhésion (…) », a souligné Dr Dimitri Sanga.

De son côté, le Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement du Bénin, a insisté sur la nécessité pour la CEDEAO d’approfondir la réflexion sur les potentielles implications de l’adhésion de ces pays qui lorgnent le marché ouest-africain.

« (…) La CEDEAO avec son marché de plus de 350 millions de consommateurs a commencé au cours de ces dernières années à susciter l’intérêt de certains pays, essentiellement de l’Afrique du nord, qui ont manifesté leur intention de la rejoindre », a indiqué M. Rufino D’ALMEIDA qui a également rappelé que la CEDEAO et ses Etats membres sont engagés dans des accords commerciaux aux plans bilatéral et continental, notamment l’Accord de Partenariat Economique (APE) avec l’Union Européenne et la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECA).

« La CEDEAO a l’obligation d’approfondir la réflexion sur les potentielles implications économiques et socioéconomiques de ces différentes adhésions », a suggéré le Directeur de cabinet du Ministre d’Etat béninois chargé du Plan et du Développement.

A l’issue des deux jours de travaux dans la capitale béninoise, les participants à cette rencontre formuleront des recommandations pour un élargissement économiquement et socialement profitable pour la sous-région et pour une accélération de la mise en œuvre effective de la SLEC. Un rapport sera établi sur les différentes conclusions et recommandations issues des discussions.

 

SOUARE Mamadou Hassimiou

Journaliste CEA (Bureau sous régional de l'Afrique de l'Ouest)

Depuis Cotonou

Pour Africaguinee.com

Créé le 26 juin 2018 01:27

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