G7: Des progrès selon Macron, Trump confiant sur la signature d’un texte commun
Après le clash à distance de la veille, place aux sourires et aux accolades. Du commerce à la Russie, Donald Trump a défié vendredi ses alliés du G7 au Canada mais tous ont voulu donner l'image d'une franche explication entre amis. Et le président américain s'est dit confiant sur la signature d'un communiqué commun à sept, samedi soir.
Les dirigeants passent vendredi et une partie de samedi dans un manoir de la petite ville de La Malbaie, au Québec, leur première confrontation à sept depuis l'imposition par Washington de taxes douanières sur l'acier et l'aluminium étrangers.
«Les choses avancent», selon Macron
Le président américain a participé avec le sourire à la traditionnelle photo de famille, et on l'a vu bavarder avec ses homologues, dont Angela Merkel, et le nouveau président du conseil italien, et Giuseppe Conte, qu'il a félicité pour sa «grande victoire».
Aux côtés de Justin Trudeau, il a affirmé –contre toute évidence– que la relation américano-canadienne n'avait «jamais été aussi bonne», et qu'il pensait que les sept se mettraient d'accord sur un communiqué conjoint, sans donner aucune indication spécifique sur un éventuel terrain d'entente.
Même ton positif et mêmes propos vagues lors du tête-à-tête avec Emmanuel Macron. «Les choses avancent dans ce G7», a affirmé le président français, se félicitant que le dialogue ne soit pas rompu. «C'est mon ami», a dit Donald Trump, qui a là encore promis un mystérieux résultat «positif».
Pas de G8
Le sujet de la Russie n'a pas été évoqué, selon lui, alors qu'il avait enflammé le début du sommet.
Donald Trump avait jeté un pavé dans la mare en proposant, le matin depuis Washington, de réintégrer la Russie à ce groupe, dont elle avait été exclue en 2014 après l'annexion de la Crimée. Un haut responsable de la Maison Blanche a finalement expliqué que la suggestion du président américain «n'était pas prévue».
Les questions de libre-échange sont bien, quant à elles, à l'ordre du jour, et représentent le vrai point d'achoppement du sommet. Leur première séance de travail collective s'est déroulée comme prévu. Donald Trump a retourné l'accusation de protectionnisme contre l'Union européenne et le Canada, sur les produits laitiers, l'agriculture ou les barrières non-tarifaires auxquels se heurteraient les produits américains.
La France veut un texte parlant de «règles collectives»
Selon une source ayant eu connaissance de cette séance, les six ont réfuté les chiffres du président américain. Le ton est resté «professionnel», et le fossé large. Les six leaders veulent éviter une guerre commerciale et convaincre le locataire de la Maison Blanche que les tarifs nuiront in fine à l'économie des Etats-Unis, et à la croissance mondiale.
Mais Donald Trump entend les forcer à importer plus de produits Made in America, comme il tente de le faire en ce moment individuellement avec la Chine, le Mexique et le Japon. Pour la France, le G7 doit impérativement reconnaître la nécessité de «règles collectives» dans le commerce international. Tout texte final, qu'il soit signé par les sept ou seulement six pays, doit selon l'Elysée inclure une telle formule.
AFP
Créé le 9 juin 2018 10:07
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