Guinée : comment qualifier la Justice ?

CONAKRY-Pour qualifier davantage la justice, les acteurs de la chaine pénale ont eu une rencontre d’échanges ce jeudi 1er mars 2018 au Tribunal de première instance de Dixinn. Cette journée de concertation ayant regroupé magistrats, officiers de police judiciaire (OPJ), Huissiers de justice, avocats, ONG de défense des droits humains et partenaires techniques et financiers a permis aux différents participants d’exposer leurs difficultés et leurs besoins en termes de renforcement de capacité.
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn qui a présidé la rencontre s’est engagé à soutenir davantage les OPJ dans l’accomplissement de leur mission. « Je ne manquerais pas la rigueur qui sied de la part d’un procureur de la République en direction des officiers de police judiciaire. Je la ferai de manière que mes OPJ soient toujours rassurés qu’ils ont un procureur qui veut les soutenir dans l’accomplissement de leur mission tel qu’il ressort dans le code de procédure pénale », a déclaré Sidy Souleymane Ndiaye lors de cette rencontre.
Pour le Contrôleur Général de la Police, Boubacar Kassé cette journée de concertation regroupant l’ensemble des acteurs de la chaine pénale a permis de poser les problèmes auxquels ils sont confrontés pour permettre aux partenaires d’apporter un appui dans ces domaines.
« Cette rencontre nous a permis d’exposer les problèmes que nous rencontrons pour amener le PNUD (programme des nations-unis pour le développement) à voir quel appui il peut apporter. Pour que le travail de l’ensemble des acteurs puisse être plus professionnel. Nous avons suggéré qu’on renforce notre capacité opérationnelle au niveau des commissariats centraux de la police et de la gendarmerie afin que le travail des POJ soit qualifié. Nous sommes très satisfaits. Le PNUD a pris des engagements pour une assistance matérielle et de formation », s’est réjoui ce haut officier de la police.
Le Directeur régional de la gendarmerie de Conakry, le colonel Balla Samoura s’est engagé à travailler davantage avec tous les acteurs de la chaine pénale dans l’harmonie et le pardon. « Nous saluons Monsieur le procureur de Dixinn pour ses bonnes qualités de pédagogue qu’il ne cesse de nous montrer à chaque fois que nous prenons contact avec lui. Nous remercions nos partenaires qui ne cessent de nous accompagner pour la qualification de notre travail. Nous allons continuer à travailler avec considération avec tous les membres de la chaine pénale car la crédibilité de nos activités de tous les jours en dépend. On doit continuer à s’accepter tous. Il faut que chaque acteur de la chaine pénale soit animé d’un esprit de pardon envers ses collaborateurs pour mieux avancer », a lancé l’officier instructeur de la gendarmerie.
L’expert Boubacar Bah a pour sa part expliqué que le projet Justice est initié par le PNUD et le Haut-commissariat aux Droits de l’Homme. Son ambition est de renforcer la chaine pénale en Guinée, a-t-il dit. Cinq juridictions pénales sont concernées par ledit projet. « Son but est de renforcer la formation des magistrats sur la connaissance de la nouvelle loi pénale, ensuite renforcer leur capacité et leurs aptitudes sur le travail concernant les nouvelles procédures, améliorer à travers ça les outils de travail au quotidien », a précisé le chef du projet Justice, Boubacar Bah.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 3 mars 2018 14:52
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