Guinée: Aboubacar Soumah refuse d’abdiquer…

CONAKRY-Le Syndicaliste Aboubacar Soumah n’entend pas se plier à la décision de ses camarades qui l’ont exclu du SLECG (syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée). Le meneur de la grève qui a paralysé le secteur de l’enseignement pré-universitaire en décembre dernier dit avoir élu à son poste et prévient qu’il a toujours le soutien de la base.
« Nous avons été élus dans les mêmes circonstances qu'eux, dans les mêmes conditions et par le même congrès. Et au sein du bureau exécutif du SLECG et du bureau national de l'USTG. Donc à ce titre là, ils n'ont pas la qualité de nous exclure. Seul le congrès et la base peuvent nous exclure. En matière syndicale ces décisions pareilles doivent être prises à la base et non au sommet. Nous sommes secrétaire général, le secrétaire général n'est que le porte-parole du bureau exécutif et il transmet à l'autorité ou au patronat les décisions qui sont prises à la base. Donc des décisions de ce genre doivent être soumises à la base et voir tous les paramètres qu'il faut les analyser, avant de suspendre ou exclure quelqu'un », déclare le syndicaliste qui s’est confié à un journaliste d’Africaguinee.com
Aboubacar Soumah accuse le gouvernement d'être dernière tous ces problèmes qui frappent aujourd'hui le SLEG. « Ils sont poussés par l'Etat, aujourd’hui ils sont en perte de vitesse, ils n'ont pas où se donner la tête, ils sont complètement fini, ils sont tous à la retraite. Et en terme d'âge ils sont vieux, et en terme syndicale ils ne représentent plus rien parce qu'ils ne sont pas représentés à la base. Ils n'ont aucune force à la base. Donc, ils ne peuvent qu’être du côté du pouvoir pour survivre. Ils défendent leurs propres intérêts. Sans ça, ils ne peuvent pas vivre. C'est pour cela qu'ils ont en train de monnayer l'intérêt des enseignants et travailleurs au bénéfice de leurs propres intérêts », accuse-t-il.
Leur but est de nous affaiblir, a-t-il indiqué avant de prévenir que cela ne l’empêchera pas d’arriver à son objectif. « Nous avons un objectif que nous nous sommes fixé. C'est d'aller au congrès. Ils savent qu’en organisant le congrès ils ne passeront pas. C'est pour cela qu'ils sont en train de tout faire pour ne pas que ce congrès-là ait lieu. Et sachant très bien aussi qu'ils sont en perte de vitesse alors ils ont pris cette décision-là de nous exclure. Nous, nous n'avons pas fait infraction. Je suis le secrétaire général et Abdoulaye Portos est le secrétaire administratif nous avons tous nos clés de nos différents bureaux ici à l'intérieur. Donc personne ne peut m'empêcher de venir ici et de faire mon travail », a prévenu le syndicaliste, persistant que si d’ici la fin du mois de janvier rien n’est fait par le gouvernement, il va reprendre la grève. Pour cela, il assure que tous les enseignants sont derrière lui.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 12 janvier 2018 15:54
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