Aliou Bah: “La résistance contre la dictature est un droit…”

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Si le RPG ne publie pas une déclaration pour se désolidariser des propos tenus par Sekou Souapé Kourouma à N'zerekoré en ces termes : " En 2003 lorsqu’on modifiait la constitution est-ce que quelqu’un a parlé ? En 2020, nous allons avoir le président de la République, Pr Alpha Condé au palais Sékouthouréya et à la tête du pays. c’est clair ", il serait raisonnable de comprendre que celui-ci n'aura fait qu'officialiser l'agenda du parti et son président.


Ce qui serait de fait une alerte qui donne éventuellement le droit à tous les démocrates de se tenir prêt à mener une bataille, par tous les moyens nécessaires, pour empêcher l'exécution de cet agenda.

La dictature étant une forme d'oppression, la résistance contre elle est un droit que notre constitution nous accorde par son article 21.

La volonté du Parti au pouvoir et de certains membres du gouvernement de promouvoir le mandat à vie en faveur du président Alpha Condé, n'est plus un mystère. La seule difficulté qu'ils continuent d'avoir est de trouver la formule pour l'annoncer. Sinon le processus est déjà en cours et les signaux qui l'indiquent sont nombreux et multiformes.

• La non tenue du congrès du parti quoiqu'il ait été réclamé avec bruit par une frange de sa jeunesse; pour le moment, les caciques et autres prétentieux pour la succession préfèrent développer discrètement de petits agendas claniques au lieu d'exiger le respect des dispositions statutaires du parti. Évidemment personne d'entre eux n'a l'audace d'afficher ouvertement ses ambitions mais ils utilisent la misère et la naïveté des jeunes par la manipulation pour se tailler une position "au cas ou".

• Les multiples déclarations des dirigeants du parti qui encouragent l'illégalité et violent les principes républicains sans que leurs propos ne soient condamnés ni désapprouvés par les autorités compétentes.

• Le discours malicieux et ambigu du président lui-même qui amène à douter de sa volonté de respecter son serment.

• Les tournées de propagande a l'intérieur du pays qui sont financées par l'argent public et couvertes par les medias d'État.

• La menace et la répression sur la presse dont lobjectif est d'éliminer toute possibilité de dénonciation et de contestation du projet a travers la liberté d'expression.

• La multiplication des agissements qui visent à anéantir tous les contres pouvoirs ( institutionnel, politique, société civile…).

Alpha condé, à l'instar de ses prédécesseurs, n'aime ni la guinée encore moins son parti. Il se sert des deux pour simplement satisfaire ses ambitions personnelles. Sinon la valeur d'un dirigeant se mesure à l'état dans lequel il laisse son pays. À ce rythme, le RPG ne lui survivra pas et disparaîtra comme le PUP et le PDG.

Et puisque la Guinée quant à elle doit survivre pour ne pas sombrer à cause d'un clan et se développer au profit de tous, il est important que sa jeunesse comprenne qu'après plus d'un demi-siècle de dictature caractérisé par la violence d'État, le pouvoir personnel et la pauvreté de masse, elle ne doit pas tomber dans le piège de l'acceptation d'une nouvelle derive.

C'est pourquoi, tout projet de modification constitutionnelle ou proposition de nouvelle constitution qui vise à servir des ambitions personnelles, doit être considéré comme étant une tentative de coup d'État et éventuellement traité comme tel.

Que les initiateurs, promoteurs et soutiens de ce projet démoniaque et politiquement suicidaire en soient avertis. C'est évident que le contexte et les ambitions de la jeunesse consciente, leur rendra minoritaires et fragiles. Comme au Burkina Fasso et partout ailleurs sur le continent, le peuple ambitieux aura toujours le dernier mot.

 

Aliou BAH

Directeur de com du BL

Créé le 21 décembre 2017 08:27

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