France: Contre l’immigration irrégulière, la police parisienne se réorganise

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Préoccupation majeure pour les autorités, la crise migratoire l’est aussi pour la préfecture de police de Paris qui, par souci d’efficacité, a choisi de regrouper ses services en charge de la lutte contre l’immigration irrégulière.


Depuis mai 2017, le contrôle des flux migratoires, la lutte contre la criminalité organisée et la gestion des centres de rétention sont sous la responsabilité de la Sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière (SDLII), créée à cette occasion.

«L’idée est de donner une meilleure lisibilité de notre travail, de mutualiser les forces et d’offrir un seul interlocuteur» sur le sujet dans une «période de flux d’immigration irrégulière de grande ampleur» dans la capitale et la petite couronne, explique à l’AFP Yves Crespin, à la tête de la SDLII et de ses 700 policiers (enquêteurs et administratifs).

Auparavant, les trois départements étaient répartis entre trois grandes directions différentes de la préfecture de police. La SDLII est désormais intégrée à la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP).

Fièrement, la SDLII annonce qu’ont été démantelées depuis janvier 27 filières d’immigration irrégulière, 19 structures, 10 officines de faux documents. Ont également été saisis 700.000 euros d’argent liquide, neuf biens immobiliers et 17 véhicules, soit 6,5 millions d’avoirs criminels.

«On s’attaque dès qu’on peut aux avoirs financiers ou immobiliers», souligne Yves Crespin.

La SDLII compte trois départements – le Département de lutte contre la criminalité organisée liée à l’immigration irrégulière (DCO), le Département de contrôle des flux migratoires (DCFM) et le Département des centres de rétention administrative de Paris (DCRA) – auxquels s’ajoute un secrétariat central.

Début octobre, les enquêteurs du DCO ont mis fin à une filière proposant des «forfaits» aux migrants souhaitant s’exiler vers des pays nordiques ou l’Angleterre. Ils sont une centaine d’enquêteurs au sein du DCO à s’attaquer aux filières, aux fraudes documentaires, à l’économie souterraine (ateliers clandestins, hébergements indignes) ou encore aux trafics (cigarettes, fruits, souvenirs de Paris).

Leurs collègues du contrôle des flux migratoires (DCFM) – «un peu moins de 80 policiers», selon Yves Crespin – travaillent sur les «points chauds» de la capitale en matière de flux migratoires: les arrivées en gare ou le quartier de la Chapelle dans le nord de Paris, où les campements se sont succédé jusqu’à ces derniers mois.

Enfin, le DCRA assure avec, ses 330 policiers, le fonctionnement des quatre centres de rétention de Paris (trois situés dans le XIIe et dédiés aux hommes, et un au Palais de justice pour les femmes). Les centres de rétention administrative (CRA) parisiens pourront accueillir 275 personnes à compter de la fin octobre (216 jusqu’à présent).

AFP

Créé le 5 novembre 2017 19:36

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