Culture : Takana Zion et son mouvement chez le Ministre Bantama Sow…
CONAKRY-Deux mois après son arrestation pour attroupement illégal, le célèbre reggae man guinéen, Takana Zion, a-t-il changé de fusil d’épaule ? Connu pour ses ‘’diatribes’’ envers le pouvoir en Guinée et son engagement pour l’émancipation de la musique urbaine de son pays, Mohamed Mouctar Soumah et les membres du collectif ‘’Wonkhai 2020’’ ont conféré en ce début de semaine avec le ministre en charge de la Culture.
Le leader de la Black Mafia critiqué pour son ‘’inconstance’’ par bon nombres d’observateurs est resté droit dans ses bottes au sortir de ce conclave avec le chef du département de la Culture et du patrimoine Historique.
‘’ Le fait que nous soyons des artistes qui dénonçons les tares du système, rencontrer le ministre Bantama Sow ne va pas nous empêcher de dire ce que nous pensons de la Guinée. Mais au-delà de notre engagement musical et au-delà du fait de dénoncer les différents maux de notre société, nous avons de bonnes initiatives et nous avons aussi la bonne volonté de coopérer avec le département auquel nous sommes assimilés’’ a rappelé le porte-voix du collectif Wonkhai 2020.
Pour le ministre Bantama Sow, qui a reçu ce mouvement de jeunes artistes activistes, la paix est une disposition que chaque citoyen doit préserver.
‘’ J’ai été très heureux de recevoir l’un des plus grands artistes de la Guinée pour parler de la culture et des jeunes. Et j’en ai profité pour leur dire que la Guinée est une maison commune où chacun doit se battre pour sa consolidation, personne parmi nous n’a cherché à naître dans ce pays. J’ai rassuré le collectif et Takana Zion de ma disponibilité, ma porte est grandement ouverte pour tous les leaders d’opinion de ce pays parce que nous sommes là pour servir la jeunesse et de travailler avec elle. J’appelle la jeunesse guinéenne pour l’unité et l’entente puisqu’on ne peut rien réussir s’il n’y a pas la paix’’ a déclaré le ministre Sanoussi Bantama Sow.
Au terme de cette rencontre, nombreux sont les observateurs, qui estiment que le calumet de la paix vient d’être fumé entre ‘’artistes activistes’’ et les gouvernants.
Takana Zion et plusieurs autres artistes avaient décidé d’organiser le mardi 25 juillet 2017 un carnaval pour dénoncer certaines tares du pouvoir actuel.
Ce carnaval avait été stoppé dans le centre-ville de la capitale guinéenne par les agents des forces de l’ordre qui ont dispersé les artistes du collectif Wonkhai 2020 et leurs acolytes à coup des bastons et de gaz lacrymogène suivi de l’interpellation du reggaeman Takana Zion.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
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Créé le 12 septembre 2017 10:39Nous vous proposons aussi
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