Immigration: Les autorités canadiennes dépassées par la vague de demandeurs d’asile

asil

(Ottawa) Le syndicat des douaniers du Canada accuse le gouvernement fédéral d'avoir ignoré ses mises en garde quant à une explosion imminente du nombre de demandeurs d'asile à la frontière au cours des derniers mois.


Le résultat, déplore le président du Syndicat des douanes et de l'immigration du Canada, Jean-Pierre Fortin, est que les autorités canadiennes sont «complètement dépassées», alors que plusieurs centaines de migrants auraient traversé illégalement la frontière pendant la journée d'hier seulement.

Devant l'ampleur de la vague, plusieurs centaines de personnes sont hébergées depuis ce matin au Stade olympique de Montréal. Ces arrivants seraient principalement des Haïtiens venus des États-Unis et qui craignaient les conséquences de la perte de leur statut de résident temporaire.

Des agents frontaliers sont actuellement dépêchés de partout au Canada pour venir prêter main-forte à leurs collègues de Saint-Bernard-de-Lacolle, où un flux important de personnes continue d'entrer par le rang Roxham.

La situation inquiète M. Fortin, particulièrement dans le contexte du retour des vacances de la construction, prévu ce week-end, et de la fin des contrats de travail estival des étudiants d'ici deux semaines. Juste à l'aéroport Montréal-Trudeau, on compterait une centaine de ces étudiants, et des douaniers de l'aéroport pourraient eux-mêmes être appelés en renfort à Lacolle.

«C'est une situation sans précédent qui a pris l'agence carrément de court», a dit le président.

«On appréhende ça pour le week-end et je vais surveiller ça de près.»

Cette vague migratoire vers le Canada avait défrayé la chronique il y a quelques mois, dans la foulée des changements annoncés par l'administration Trump aux règles d'immigration américaine.

Puis, «tout a explosé il y a environ une semaine et demie à deux semaines», a expliqué M. Fortin lors d'un entretien téléphonique avec La Presse.

«Ça arrivait à coup de 200, 250, 300. Et hier, c'est une journée exceptionnelle, je pense que c'est la première fois : on a franchi 500. Alors, imaginez si cette tendance se maintient pour quatre jours. C'est 2000 qui viennent de rentrer. Et toute la logistique de nourrir ces gens-là, de les envoyer dans des endroits salubres… C'est tout ça. On n'est pas outillés».

«C'est une crise nationale», a tranché le président syndical.

Il est d'autant plus furieux qu'il dit avoir tenté d'alerter les autorités frontalières à la situation depuis plusieurs mois. «On ne sent pas qu'il y a une coordination efficace sur le terrain. Les gens ont été pris de court et le gouvernement également. Ils ne s'attendaient pas à une ampleur comme ça.»

Ottawa a maintenu au cours des derniers mois que l'arrivée de demandeurs d'asile aux lignes frontalières était un phénomène normal et qu'il n'était pas relié aux politiques de l'administration Trump.

L'Agence des services frontaliers n'avait pas rappelé La Presse au moment d'écrire ces lignes.

Source: lapresse.ca

Créé le 2 août 2017 20:26

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