Insécurité routière : quand des coupeurs de route règnent en maître à Mamou…
MAMOU-Les coupeurs de route règnent en maitre dans la région de Mamou, au grand dam des pauvres usagers. Après Pita la semaine dernière, c’est la préfecture de Dalaba qui a reçu en début de semaine la visite des coupeurs de route bien armés et habillés en treillis.
Le lundi 19 juin 2017 aux environs de 23heures à Mitty une localité située dans la préfecture de Dalaba sur la route nationale allant vers Pita un véhicule taxi de marque Renault en provenance de Bamako pour Labé a été braqué par 4 bandits bien armés. Les 10 passagers ont été dépossédés de tous leurs biens importants. Le chauffeur du taxi a perdu 70 000 FCFA et près de 200 000 GNF, des complets avant d’être blessé au cours du braquage. Avant de prendre la poudre d’escampette, les bandits avaient tirés plusieurs fois en l’air nous a expliqué le chauffeur Mamadou Bailo Diallo que nous avons joint au téléphone.
« Nous venions de Bamako. J’avais 10 passagers à bord dont la majorité était des femmes commerçantes. Arrivés à Mitty des bandits armés nous ont attaqués. Ils étaient au nombre de 4 et ils sont tous habillés en treillis militaire. Ils ont ordonné à ce que tout le monde descende. Nous avons obtempéré. Ils ont pris tout ce qu’on avait d’importants. Moi j’avais 70 000 FCFA, près de 200 000 FG et quelques complets Bazin avec moi. Ils avaient tout emporté. Mes passagers c’étaient des femmes commerçantes. Elles avaient beaucoup perdu. Avant de s’en fuir les bandits avaient longtemps tiré en l’air », a confié maitre Mamadou Bailo Diallo.
Madame Binta Bah une des passagères accuse l’Etat. Pour elle ce sont des militaires qui sont à l’origine de ces attaques.
« Moi c’est ma première fois de voyager sur Bamako. J’avais plus d’une centaine de pièces de Bazin. Ils ont pris le grand nombre. J’amenais ces habits pour revendre à Labé à l’occasion de la fête. Ce n’est pas ce que je revendais dans ma boutique. C’est cette année-là seulement que j’ai décidé de voir avec les Bazins aussi. Et cela nous est arrivé. On s’en remet à Dieu. Parce que c’est l’Etat qui est faible. Si non comment est-ce que des individus peuvent souvent tomber sur les gens comme ça ? Ce sont les militaires qui font cela. Où les bandits se procurent-ils des armes et des tenues militaires ? C’est eux qui détiennent les armes », estime cette jeune dame.
Contacté le procureur du tribunal de première instance de Mamou affirme que les informations qu’il a reçues sur cette nouvelle attaque ne sont pas précises. Mr Sidiki Camara explique que le parquet n’a rencontré aucune victime. Néanmoins il souligne dans ses propos avoir dépêché le chef du poste de Police pour s’enquérir. A l’en croire, ils attendent le retour de ce dernier pour pouvoir mieux se prononcer sur le sujet.
Les cas de braquage qui étaient très fréquents dans la région de Mamou avaient drastiquement diminué depuis que les autorités compétentes se sont levées. Aujourd’hui ces braqueurs reviennent en force pendant ce mois saint dans la même région au grand dam des pauvres citoyens.
A suivre…
Habib Samake
Correspondant régional
Africaguinee.com à Mamou
Tél. : (00224) 623 093 998
Créé le 23 juin 2017 09:42Nous vous proposons aussi
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